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Nord-Kivu : plusieurs sources alertent sur le recrutement par force des jeunes dans le M23

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En tenue militaire de gauche à droite (en avant): le colonel Imani Nzeze, le Colonel Julien Mahano et le Major Willy Ngoma tous officiers militaires du mouvement du 23 mars lors de la remise du camp militaire de Rumangabo à la force régionale de l'EAC
En tenue militaire de gauche à droite (en avant): le colonel Imani Nzeze, le Colonel Julien Mahano et le Major Willy Ngoma tous officiers militaires du mouvement du 23 mars lors de la remise du camp militaire de Rumangabo à la force régionale de l'EAC

Par la Rédaction

Plusieurs acteurs de la société civile et défenseurs des droits humains dans la province du Nord-Kivu alertent l'opinion nationale et internationale que le mouvement du 23 mars a procédé depuis quelques jours au recrutement des jeunes au sein de l'armée dans les zones sous son contrôle.

Parmi nombreuses alertes parvenues à Opinion-info.cd, figure celle de la société civile de Nyiragongo.

«Sous l’œil impuissant de l’EAC, les terroristes rwandais ont enrôlé forcément certains jeunes des groupements Buhumba et Kibumba dans leur mouvement. La Société Civile Coordination Territoriale de Nyiragongo dénonce!» on peut lire une dépêche de Mambo Kawaya, président territorial de la société civile Nyiragongo.

Cette dénonciation est confirmée par un jeune que nous avons réussi à joindre. Il indique cependant que beaucoup de victimes sont ceux-là qui quittent les camps de déplacés et familles d'accueil à Goma pour aller s'approvisionner en nourriture dans leurs milieux d'origine.

«Nous étions partis dans nos champs pour chercher à manger. Arrivés à Kingarame et Burambo nous avons été saisi par des militaires rwandais visibles dans Kibumba et Buhumba. Par grâce, j'ai échappé mais mes frères ont été forcés de monter dans un véhicule pour aller faire les services militaires» témoigne un jeune qui a requiert l'anonymat.

Bon à savoir, la région de Kibumba dans le territoire de Nyiragongo est passé sous-contrôle de la force régionale de l'East African Community depuis le mois de décembre dernier. Des militaires kenyans ont été déployés dans la zone avant d'occuper le camp militaire de Rumangabo en début du mois de Janvier 2023.

À part à Nyiragongo, l'enrôlement forcé au sein du M23 se fait également dans les territoires de Masisi et Rutshuru. 

«Nous avons appris aussi qu'au niveau de Kitshanga et dans d'autres zones le M23 se crée une milice parallèle et les jeunes sont recrutés par force. Un bon nombre des jeunes sont forcés de rejoindre cette milice» nous a fait savoir Lwaboshi Buhazi, un militant du mouvement citoyen Jicho la Raiya.

Un autre renchérit en ce terme: «Les infiltrés sont nombreux, en plus ces rebelles ont de l'argent. Ils recrutent moyennant leurs sommes» indique Membre Claudius, un défenseur des droits de l'homme.

Cet enrôlement forcé dans l'armée rwandaise inquiète bon nombre des parents du territoire de Rutshuru. Ceux-ci estiment qu'avec la suspension des activités scolaires dans les zones occupées par les terroristes, il y a une grande probabilité que leurs enfants rejoignent de gré ou de force l'armée.

Il sied de signaler que les grands centres de formation militaire des terroristes M23 sont localisés à Kitshanga (dans le territoire de Masisi) mais aussi à Runyoni et Chanzu dans le (territoire de Rutshuru).

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Samedi 25 février 2023 - 08:56