
Par la Rédaction
Depuis la soirée de Jeudi 02 mars 2023, la toile a inondé des nombreuses réactions critiquant le Gouverneur de Province du Nord-Kivu par rapport à sa décision interdisant à nouveau la circulation des marchandises entre Goma et d'autres parties de la province incluses celles contrôlées par les rebelles du M23.
Plus d'un internaute juge d'incompétent le Lieutenant-Général Constant Ndima Kongba estimant faux le motif selon lequel un véhicule a été pillé et un chauffeur tué par les terroristes à Katale dans le territoire de Rutshuru. Selon eux, une autorité ne doit pas se fier aux rumeurs des réseaux sociaux ou mêmes prendre des décisions hâtives.
Pour le président de la société civile de Rumangabo en territoire de Rutshuru, peu importe la raison, la décision du gouverneur militaire est salutaire du fait qu'il s'est vite ressaisi.
«C'est une décision très salutaire. Du côté civil, nous nous en réjouissons beaucoup parceque le gouverneur s'est vite ressaisi. En autorisant la circulation des biens et des marchandises, ça profitait beaucoup plus aux M23. Avec cela, ils pouvaient récolter beaucoup de taxes et accroître leurs revenus» a expliqué Monsieur Henri Nsengiyumva.
Dans une autre page, cet acteur des forces vives juge sage la mesure de l'autorité provinciale suite à une récupération médiatique dont le M23 voulait se procurer.
En effet, le communiqué de l'administration provinciale du Nord-Kivu est sorti à 13h de mercredi 1er mars 2023. À 20h de ce même jour, Monsieur Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du mouvement du 23 mars va publier sur son compte Twitter un communiqué antidaté au 28 février condamnant le gouverneur militaire de priver la population de Goma le droit de libre circulation en l'empêchant à accéder à ses champs et d'acheter les biens des première nécessité dans les zones sous contrôle du M23.
Cependant, les forces vives de Rumangabo dénoncent une récupération qui porte à démontrer la subordination du gouverneur à ce mouvement terroriste. Henri Nsengiyumva croit que ce dernier mise beaucoup plus sur la guerre médiatique que terrestre.
«Le communiqué du M23 était une façon de montrer à la face du monde que le gouverneur militaire a cédé à ses revendications. Parceque, ce qui était accouché dans le communiqué prouvait réellement que le gouverneur a signé son communiqué en réponse à leurs revendications. Donc c'est le jeu de l'ennemi, c'est une guerre médiatique » analyse ce président de la société civile forces vives de Rumangabo.
Il sied de signaler également que les dix-sept députés provinciaux du Nord-Kivu qui ont recommandé au gouvernement congolais de négocier avec ces terroristes rwandais se réjouissaient de voir que l'autorité provinciale a cédé à leurs revendications.