Nord-Kivu : des déplacés de guerre seront dans la rue ce lundi pour réclamer leur assistance remise au Gouverneur

Par Prosper Buhuru

La récente aide humanitaire destinée aux déplacés de guerre basés dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu ne serait encore pas livrée aux ayants droit depuis sa réception par l'exécutif provincial, le 18 février dernier. Cette révélation a été faite dans un mémorandum adressé au président de la République rendu public samedi 04 mars 2023.

Ces populations ayant fui les affres des terroristes du M23 remercient sincèrement le chef de l'État et ses partenaires qui ont pensé à leurs souffrances en leur envoyant une aide humanitaire de 800 tonnes remis au Gouverneur de Province.

Ils regrettent que sur les 120 sites qui regorgent les bénéficiaires de ce don, seul un, en ait reçu uniquement des vivres.

«Il est vraiment déplorable que depuis le jour du 18 février 2023, nous n'avons rien reçu de cette aide dans nos sites (120 sites) des déplacés respectifs à part le nouveau site de Bushagara qui a seulement reçu les vivres hormis les non-vivres», peut-on lire dans ce mémo.

Et de poursuivre : «Nous sommes habitués à recevoir différentes aides gouvernementales par site mais aujourd'hui nous nous posons mille et une question pour savoir en quoi cette aide est si différente des autres pour faire presqu'un mois sans etre remise aux ayants droit que nous sommes» s'interrogent ces sinistrés.

En fin, ces victimes de la barbarie du régime de Kigali sous couvert du mouvement du 23 mars menacent de descendre dans les rues ce lundi pour réclamer leurs droits.

«Eu égard à ce qui précède , nous exigeons la livraison et la distribution immédiate de notre aide . Et à défaut nous allons descendre dans la rue ce lundi 06 mars 2023 pour aller demander notre droit auprès de notre Gouverneur qui continue à garder cette aide dans ses mains alors que nous mourrons de faim et traversons le calvaire dans nos lieux de déplacement . Comme notre marche sera pacifique nous demandons à tous nos services de sécurités de bien veiller à notre liberté d'expression et nos sécurités pendant notre activité.» conclut la note.