Ituri : la CODECO impliquée dans la mort de plus de 60 personnes en deux jours

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[ photo d'illustration]
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Par Gloire Balolage 

La République démocratique du Congo continue de faire face à des violences dévastatrices. Récemment, des miliciens de la CODECO ont mené une série d'attaques meurtrières sur plusieurs entités du secteur des Banyali Kilo en Ituri. Les attaques, qui ont eu lieu le 13 et le 14 avril, ont coûté la vie à soixante-deux (62) personnes dont quatorze miliciens de la CODECO, 23 blessés et plus de 150 maisons et boutiques incendiées et pillées.  

Les personnes tuées ont été retrouvées dans plusieurs villages, dont Andasia, Mayolo, Kilo et Matete. Les victimes comprennent principalement des femmes et des enfants, dont 22 hommes, 12 femmes et cinq enfants. 23 autres civils ont été blessés dont 11 sont dans un état critique et deux centres de santé ont également été vandalisés.

Selon des sources concordantes, les civils ont dû fuir leurs foyers dans le secteur des Banyali Kilo pour se rendre dans des régions jugées plus sûres, notamment Mongbwalu centre.

Ces dernières ajoutent également que deux structures sanitaires locales ont été pillées et saccagées par ces miliciens. Plus de 150 maisons ont été incendiées 

Du côté des sources de sécurité, on indique que, les FARDC ont neutralisé 14 assaillants et en ont blessé 4 autres pendant des combats qui ont suivi les attaques de ces villages qui ajoute qu'un calme précaire s’observe depuis ce samedi après son intervention FARDC contre ces assaillants.


Le président de la société civile locale, Jean-Robert Toko Basiloko a déclaré : "Nous avons retrouvé 45 corps. En ce qui concerne les FARDC, nous n'avons pas compris comment la CODECO a fait au moins 1h30 au centre de Kilo, ils ont tué et incendié des maisons mais les FARDC sont venues après les tueries". Cette déclaration souligne l'inquiétude des civils sur la capacité de l'armée congolaise à protéger les populations locales.


La province d'Ituri est sous état de siège depuis 2019. Malgré cette mesure de sécurité, la région continue de sombrer dans la violence. Cette situation représente une menace pour la population civile, qui est prise en otage par la situation politique tumultueuse du pays.

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Samedi 15 avril 2023 - 18:26