Occupation de Rutshuru par les terroristes du M23 : la société civile interpelle les autorités sur l'insécurité grandissante à Rubare

Par Prosper Buhuru

La situation sécuritaire dans le territoire de Rutshuru demeure déplorable suite à son occupation par les terroristes rwandais du Mouvement du 23 mars. Ces derniers ne cessent de commettre plusieurs violations des droits de l'homme, handicapant ainsi le social de cette partie de la province du Nord-Kivu.

Dans l'agglomération de Rubare par exemple, le constant est choquante. Lors d'une descente sur terrain d'un reporter d'opinion-info.cd ce vendredi 19 mai 2023, il a été observé que les kidnappings, tueries et arrestations arbitraires restent les traits caractéristiques de la sécurité dans cette contrée du groupement de Kisigari en chefferie de Bwisha.

S'agissant du Kidnapping, un jeune homme du nom de Joël Karimunda, revenant de ses activités champêtres vers Chumirwa a été enlevé par des inconnus. Son compagnon a aussi été blessé par les malfrats. Il est interné à l'Hôpital Général de Référence de Rutshuru car ayant reçu une balle au niveau de sa jambe.

Réagissant, la société civile de Rubare fait savoir que depuis l'avènement des terroristes du M23, plusieurs cas de kidnapping sont enregistrés. «Depuis le mois de novembre 2022 jusqu'à maintenant, nous venons d'enregistrer plus de cinq cas de Kidnapping. Le plus récent est de jeudi où Joël Karimunda a été enlevé à Chumirwa. A présent, je ne saurai pas définir les auteurs mais les administratifs qui sont dans la contrée sont censée les connaitre et nous avons tendance de dire que ceux qui agissent dans ces salles besognes sont des M23» explique Jean-Claude Bigaragara président de cette structure citoyenne.

Et d'ajouter, le président de la société civile indique qu'en dehors des cas de kidnapping enregistrés dans cette localité, Rubare fait également fasse à la croissance de tueries dont les M23 seraient toujours pointés du doigt.

«Vers le mois de novembre, nous avons enregistré deux cas de personnes qui ont été tuées, parmi eux, un démobilisé et un berger. Hier le 18 mai, on a enterré une personne retrouvée morte dans les cafés du Domaine de Katale non loin du quartier Kigarama. Et don présentement, on est à plus de 4 morts enregistrés seulement à Rubare» enrichit cet acteur social.

En outre, la société civile de Rubare souligne que des dizaines de cas d'arrestations arbitraires et tortures sont répertoriés du jour au jour. Sans tâtonner, son président précise que les marionnettes de Kigali sont des vrais auteurs. Il s'explique par le fait que le matin de ce vendredi, ces terroristes ont interpellé une dizaine des jeunes de Kako sans motif valable. Pour ce faire Jean-Claude Bigaragara plaide pour l'implantation des uns et des autres pour que l'autorité de l'état soit rétablie dans la zone afin que les habitants parviennent à vaquer librement à leurs activités de routine.