
Par Trésor Winenelande
Le tenue à Aru d'une grande rencontre des leaders des groupes armés actifs dans la province de l'Ituri inquiète au plus haut point le sénateur Médard Autsai Asenga.
Depuis le vendredi 26 mai 2023, les leaders des groupes armés ont élu domicile la cité d'Aru sur invitation du gouverneur militaire Luboya Nkashama Johnny.
L'objectif de cette rencontre est de trouver des voies et moyens afin de pacifier la province de l'ituri. Une initiative à encourager selon le gouverneur honoraire, qui reste par ailleurs sur sa soif quant à certains préalables.
«La date de la convocation de ces assises, la qualité des participants, le lieu choisi pour abriter cette rencontre ainsi que les conditions dans lesquelles les leaders des groupes armés devraient atteindre Aru», sont donc les points qui composent les inquiétudes de l'Ex-gouverneur de l'Ex-province orientale démembrée.
D'après lui, ces assises devraient attendre la clôture de la session de mars (le 15 juin) pour la participation des parlementaires de l'ituri. Il a également décrié l'absence du Gouverneur, de l'administrateur du territoire et des certains notables.
Dans un entretien téléphonique avec opinion-infos.cd, le “Baobab” de la grande orientale a déploré que Aru qui vit dans sa paix légendaire soit désigné pour abriter les discussions d'une telle envergure. Il voit de mauvais œil la présence des leaders de ces groupes armés qui sont entrés à Aru avec leurs armes.
«Il y a lieu de craindre la déportation vers Aru de l'insécurité qui règne à Djugu et à Irumu», a-t-il suspecté.
Mettre fin à l'insécurité en Ituri, c'est possible !
Le Patriarche de la Grande orientale garde une pensée optimiste de voir les autorités finir complètement l'insécurité dans cette partie du pays. Fier de son expérience en gestion des conflits armés, Autsai Asenga estime la création de l'emploi aux jeunes mettra fin à l'insécurité.
«C'est la pauvreté qui pousse ces jeunes à prendre les armes, afin d'assurer leur survie. Ils n'ont pas un autre objectif que ça», affirme l'élu de Aru.
Il a lancé un S.OS à l'endroit de la communauté tant nationale qu'internationale, et appelle la population d'Aru à la vigilance pour que la situation que vivent “les compatriotes” de Djugu et Irumu ( les écoles et hôpitaux fermés ou abandonnés, la pauvreté, etc) sert de leçon à Aru.