![[ photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2023-06/IMG-20230603-WA0426.jpg?itok=Hcfy8ewY)
Par Serge Mavungu
Les personnes vivant avec handicap (PVH) en général et celles oeuvrant au poste frontalier de Lufu, dans la Province du Kongo-Central en particulier, s'inscrivent en faux contre la mesure de la Direction provinciale de la DGDA, du 19 mai, interdisant à toute personne de faire entrer dans les installations douanières particulièrement au poste frontalier de Lufu les tricycles et autres moyens de transport non reconnus en trafic international dans le but de transporter la marchandise sous douane en provenance de l’étranger (Asie, Europe) via la République d’Angola.
Se sentant particulièrement visées par cette mesure, elles rappellent que, dans chaque décision prise par l'autorité, il y a toujours des mesures spécifiques pour des personnes en situation d'handicap. Pour Valéry Magonda Matutu, Rapporteur de la communauté des PVH Kongo Central, cette mesure de la DGDA sape la vision du chef de l'État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo dans la donne handicap qui est matérialisée par l'esprit managérial de la ministre en charge des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables,Irène Esambo Diata.
" Nous dénonçons les comportements de certaines personnes mal intentionnées qui posent des actes inciviques au nom des personnes vivant avec handicap contre le pouvoir en place," a-t-il déclaré.
À la recherche d'une solution concertée, une délégation des PVH a assiégé les bureaux de la DGDA Matadi. Accompagnée du Ministre Provincial des Affaires Sociales, cette délégation a échangé avec le Directeur Provincial de la DGDA Alain Tenday pour dissiper tout malentendu lié à cette décision. Dans l'attente d'une décision qui abrogérait la première, grande a été la déception des PVH de voir la décision être renforcée.
D'après certaines sources, cette situation a été à la base de vive tensions à Lufu depuis mercredi dernier où la police est intervenue avec l'usage de gaz lacrymogènes et de coups de balles pour empêcher ces compatriotes de reprendre leurs activités. Une délégation est venue informer leur Ministre de tutelle Irène Esambo Diata pour son implication personnelle afin de décanter cette situation.