![Des jeeps de terroristes M23 en opérations dans le territoire de Nyiragongo [Photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2023-05/IMG-20230526-WA0024.jpg?itok=Q7XB8SJV)
Par Serge Mavungu
L'ONG Human Rights Watch a, dans une publication relayée ce mardi 13 juin 2023 sur son site internet, documenté les exactions commises par le mouvement terroristes du M23 sur le sol congolais.
Elle révèle que, depuis la fin de l’année 2022, les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont perpétré des exécutions illégales, des viols et d’autres crimes de guerre manifestes dans l'Est de la République démocratique du Congo. "Des attaques par armes explosives menées dans des zones habitées de la province du Nord-Kivu ont tué et blessé des civils, endommagé des infrastructures et exacerbé une crise humanitaire déjà catastrophique. Des groupes armés opposés au M23 ont également commis des viols", précise WHR.
L’armée rwandaise, ajoute-t-elle, a déployé des troupes dans l’Est de la RDC pour fournir un soutien militaire direct au M23, l’aidant à étendre son contrôle sur le territoire de Rutshuru ainsi que sur le territoire de Masisi voisin.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait ajouter les dirigeants du M23, ainsi que les responsables rwandais qui soutiennent ce groupe armé responsable d’abus, à la liste des cibles des sanctions du Conseil.
D'après les affirmations de Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique à Human Rights Watch, citée par la même source, les meurtres et viols commis sans relâche par le M23 sont favorisés par le soutien militaire que les commandants rwandais apportent au groupe armé rebelle.
Clémentine de Montjoye ajouté que, la RDC et le Rwanda ont tous deux l’obligation de traduire en justice les commandants du M23 pour leurs crimes, ainsi que tout responsable rwandais qui les soutient.
Pour rappel, le mouvement du 23 mars (M23) est aussi composé des soldats qui ont pris part à une mutinerie au sein des Fortes Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en 2012.
Les hauts gradés de ce mouvement terroristes ont un passif bien connu de graves abus commis contre des civils.