![Des femmes congolaises se rassemblent à un point de distribution alimentaire au Nord-Kivu, dans l'est de la RDC [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2023-12/IMG-20231226-WA0035.jpg?itok=NM9M9THn)
Par Gratis Makabi
L'OIM -Organisation Internationale de Migration- a réalisé un aperçu de la situation actuelle dans plusieurs régions de la partie Est de la RDC -République Démocratique du Congo-, particulièrement dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.
En novembre 2023, la situation sécuritaire en RDC est caractérisée par la poursuite des violences dans plusieurs régions de l'Ituri et du Nord-Kivu.
"Cette situation continue de faire de nombreuses victimes, de provoquer des déplacements de population et d'aggraver la crise humanitaire déjà sévère. Le 28 novembre, l'état de siège a été prolongé pour une période de 15 jours en Ituri et au Nord-Kivu", a indiqué l'OIM par le biais d'une dépêche.
À en croire cette dépêche parvenue à Objectif-Info.cd, ce mardi 26 décembre 2023, plusieurs dégâts mortels ont été signalés pendant la campagne électorale.
"Les campagnes électorales ont commencé le 19 novembre, avant les élections prévues pour le 20 décembre. Les candidats se sont déplacés dans tout le pays, pour présenter leurs programmes et attirer les électeurs potentiels. Bien que généralement pacifiques, les campagnes ont été marquées par quelques incidents, notamment la mort et les blessures de certains partisans lors de bousculades et de rixes", ajoute-t-elle.
L'OIM a, en outre, indiqué que l'UE -Union européenne- a même réduit sa mission d'observation, qui comprenait initialement des observateurs électoraux devant être déployés dans tout le pays, à une mission d'experts électoraux basée à Kinshasa. Entre-temps, l'Union africaine, la CEEAC -Communauté économique des États de l'Afrique centrale-, la SADC -Communauté de développement de l'Afrique australe-, la Communauté de l'Afrique de l'Est et le Centre Carter ont annoncé leur intention de déployer des missions d'observation électorale.
"Alors que les discussions sur le retrait de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) sont toujours en cours, elles ont lancé l'opération "Springbok", en collaboration avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), pour empêcher le M23 de s'emparer de la ville de Goma. Par ailleurs, une réunion de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) s'est tenue le 4 novembre, afin d'établir une directive stratégique concernant le déploiement d'une mission de la SADC en RDC. Trois pays contributeurs (l'Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi) ont exprimé leur engagement. Par ailleurs, les soldats du contingent burundais de la force régionale de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) ont commencé à se retirer du pays à partir du 9 novembre. Les conflits en cours dans la région ont créé une situation sécuritaire extrêmement volatile et imprévisible, entraînant une vulnérabilité accrue des communautés touchées", apprend-on.
L'OIM affirme que l'accès humanitaire reste un défi important dans l'est de la RDC, en particulier dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Cela est dû à la situation sécuritaire actuelle, caractérisée par un conflit de haute et de basse intensité. Des incidents de sécurité réguliers ont suscité l'inquiétude des humanitaires et entravé les efforts d'intensification de l'aide. Le mauvais état des réseaux routiers, encore aggravé par les fortes pluies, est également un problème dans plusieurs régions du pays.