
Par Serge Mavungu
Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, prête serment ce samedi 20 décembre 2024, au terme des élections du 20 décembre dernier .Faisant la lecture sur de processus qui a conduit à ces élections, le président de la CNDH -Commission Nationale de Droit de l'Homme- a indiqué qu'à ce stade, cette question complexe.
"Les élections, c'est un droit fondamental pour le peuple, c'est un droit de l'homme", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter : "les élections, comme je l'ai dit, est un droit politique avec tout ce qui va avec, un jeu politique. Malheureusement, il y a dedans la manipulation, la désinformation, la contestation, etc. Le plus important étant de mesurer l'impact de ces travers sur l'ensemble du processus électoral, afin d'éviter de les compromettre. Dans tout cela, il y a un pouvoir organisateur des élections : la CENI, qui s'est battue et continue à se battre, pour le moment, au niveau des contentieux électoraux devant les instances habilitées, et s'emploie aussi à organiser des élections acceptables qui répondent aux standards internationaux, avec tous les défis financiers, logistiques et organisationnels. Dans tout cela, nous pouvons dire que les élections ont été organisées tant bien que mal. Mais, les résultats ne peuvent pas être remis en cause. Jetons des fleurs à notre peuple, car il a rejeté complètement la conservation ou la prise du pouvoir par la force".
Quant à la CNDH, qui est partie prenante dans son rôle d'une des institutions publiques et auxiliaires à l'organisation des élections, sous le lead de la CENI, Paul Nsapu a souligné qu'elle a pour rôle de protéger les droits de l'homme par rapport à tous les acteurs : le pouvoir organisateur des élections, le candidat, l'observateur électoral et l'électeur.
Et d'indiquer: "Après avoir analysé les cycles électoraux passés, nous avions constaté une forte propension au non-respect des règles, à la tricherie, à la désinformation, à l'appel à la violence et à la stigmatisation etc...
Nous avons pris la bonne mesure pour assainir l'espace politique. Ainsi donc, la CNDH s'est engagée dans la lutte contre l'impunité. Notre action s'est donc focalisée sur trois axes:l'implication de la CNDH dans le processus électoral avec mission de monitoring, pour documenter tous les cas de violation des droits de l'homme, en rapport avec les élections sont vécus et portés à notre connaissance; la collaboration directe avec le Procureur général de République près la Cour de Cassation, pour traiter directement de cas de flagrance; la sensibilisation, le plaidoyer diplomatique, politique auprès de grands acteurs.Nous pensons que cela a contribué à désamorcer les chaos qui ont été prédits le jour des scrutins, par des prophètes de malheur".
Et cela, sans peur d'être contredit, a marché et évité le séisme électoral."Soyons modestes. C'est vrai que nous avons été très actifs. Nous avons déployé beaucoup d'énergie, nous avons rencontré beaucoup de personnalités. Le résultat ne nous surprend pas.
Tout le monde doit savoir dans ce pays, que l'impunité est finie, car le président de la République en a fait une de ses priorités. Nous devrions savoir, tout ce que tout le monde déclare, tout ce que tout le monde fait est suivi et analysé par la CNDH.
Il importe de signaler que la CNDH va davantage se déployer en 2024 sur toutes les questions des violations des droits de l'homme, aussi bien dans les secteurs social, économique, environnemental et écologique.
Elle va aussi se déployer pour la médiation dans les conflits communautaires et aussi administratifs.
"En attendant, le processus électoral n'étant pas terminé, nous restons vigilants avec les élections des sénateurs et gouverneurs et même le suivi des contentieux électoraux.Nous disons seulement: gare à la corruption ", a conclu le Président de la CNDH, Paul Nsapu.