Par Prehoub Urprus
Depuis le 13 juin 2022, cela fait exactement plus de 600 jours que la cité frontalière de Bunagana est sous contrôle de la rébellion du Mouvement du 23 Mars et tous ses supplétifs rwandais, ougandais et AFC.
Cette occupation illégitime et illégal, qui constitue même un manque à gagner au gouvernement congolais, a «considérablement aggravé la crise humanitaire et entraîné des violations sérieuses du droit humanitaire et des droits humains», selon le Prix Nobel de la Paix 2018, le Docteur Dénis Mukwege.
Depuis cette conquête, l'Armée rwandaise, ougandaise et certains traitres congolais opèrent dans les territoires de Masisi, Rutshuru et une partie de Nyiragongo, en toute quiétude. Ils sont auteurs des tueries des civils et d'autres exactions sous un silence coupable du gouvernement congolais et de la communauté internationale.
«Le monde ne peut continuer à fermer les yeux sur cette tragédie et ce scandale, et tolérer cette politique de deux poids deux mesures dans la région des grands lacs», fustige le candidat malheureux à l'élection présidentielle de décembre 2023.
Notons ici qu'au début du week-end, les rebelles du M23 ont tiré sur un aeronef de la Monusco au Nord-Kivu. Le bilan fait état de deux casques bleus blessés.