Insécurité dans l'est de la RDC : porte-parole militaire du M23 parmi les personnes sanctionnées par  l'ONU, Willy Ngoma accusé d'être responsable de la mort de 150 civils

Par Gloire Balolage 

Six membres de groupes armés en République démocratique du Congo ont été ajoutés à la liste des sanctions des Nations unies, à la suite de la recommandation de la France, des États-Unis et du Royaume-Uni. Ces individus sont accusés de violations des droits de l'homme et d'abus du droit international humanitaire, notamment, des attaques contre des civils, des meurtres, des viols, des enlèvements et des attaques contre des écoles et des hôpitaux.

Parmi les personnes sanctionnées figurent des membres du M23 soutenus par le Rwanda, du groupe Twirwaneho, des ADF et des FDLR. Willy Ngoma, porte-parole militaire du M23, est accusé d'avoir causé la mort d'au moins 150 civils, au cours des trois derniers mois. Michel Rukunda, alias Makanika, commandant du groupe Twirwaneho, est également visé par les sanctions, pour ses activités dans la province du Sud-Kivu.

Apollinaire Hakizimana, commandant des FDLR, est déjà sous le coup de sanctions des États-Unis, en raison de la menace que son groupe représente pour la sécurité des civils congolais et du Rwanda. Deux dirigeants des ADF, Ahmad Mahmood Hassan et Mohamed Ali Nkalubo, ont aussi été ajoutés à la liste des personnes sanctionnées. 

Enfin, William Amuri Yakutumba, leader de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), a aussi été inscrit sur cette liste.

Ces sanctions visent à faire pression sur ces individus et groupes armés, afin de mettre fin aux violations des droits de l'homme et aux abus du droit international humanitaire en République démocratique du Congo, et, en particulier, dans la partie est. Il est essentiel de tenir ces responsables pour rendre justice aux victimes, et assurer la protection des populations civiles dans cette région.