Rutshuru : les habitants de trois notabilités de Bambo chassés de leurs habitations par le M23

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Des familles fuyant les atrocités du M23-RDF dans l'Est de la RDC [photo d'illustration].
Des familles fuyant les atrocités du M23-RDF dans l'Est de la RDC [photo d'illustration].

Par Prehoub Urprus

Les habitants de trois notabilités du groupement de Bambo, en territoire de Rutshuru, ont été contraints, sous les menaces des rebelles du M23, de vivre en dehors de leurs menages respectifs. Il s'agit des populations de Lubango, Makengele et Rwabagabo, qui meneront désormais leurs vies ailleurs, jusqu'à nouvel ordre, selon les sources locales.

Les sources de la société civile renseignent que tout part d'une fusillade des présumés résistants patriotes (wazalendo), ayant coûté, le week-end dernier, la vie à un officier du M23, et entraînant la blessure d'un autre dans cette contrée de la chefferie de Bwito. "C'est au lendemain de cet incident, que les habitants vivant dans la partie Nord-est de cette municipalité, ont été chassés de leurs domiciles puis contraints de s'entasser, notamment, dans des écoles, églises et familles d'accueil", indique le président de cette cette structure citoyenne.

Le délogement des populations de leurs demeures inquiète tant les acteurs de la société civile, qui craignentt un probable massacre contre les civils au motif de vengeance.

«Nous trouvons que les M23 cacheraient derrière eux deux réalités probables, dans les jours qui suivent. Soit ils craignent d'éventuelles attaques des FARDC. Ou alors ils aimeraient entasser les gens ensemble, pour les retrouver facilement, en vue d'autres massacres à grande échelle ; tel qu'ils avaient opéré l'année passée à Kishishe», pense-t-il.

Dans la même chefferie de Bwito, cette fois-ci dans le groupement de Bukombo, l'Institut de Birambizo a été vandalisé et pillé par les rebelles du M23, dans la nuit de dimanche à ce lundi 26 février. Le mouvement citoyen "Vision pour la Victoire du Peuple" exige que les auteurs de cette barbarie soient déférés devant la justice. 

«En juin 2023, l'hôpital général de référence de Birambizo avait été attaqué par les mêmes inciviques. Une atrocité de plus qui viole les règles du Droit International Humanitaire», estime Maitre Héritier Gashegu, brigadier en chef du MC-VIVIP.

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Lundi 26 février 2024 - 14:58