
Par Serge Mavungu
L'AFEAC -Association des Femmes Avocats de la République démocratique du Congo- a ouvert, ce mercredi 03 avril 2024, au Centre des personnes vivant avec handicap, à Kinshasa, une session de renforcement des capacités des avocates nouvelles venues en son sein, qui ne sont pas encore familières de la thématique de l'avortement sécurisé, afin de les mettre au même niveau que les autres, et, ainsi, leur permettre de pouvoir assurer la défense en justice des cas portant sur l'avortement, et mener à bien le monitoring de l'utilisation du Protocole de Maputo dans les juridictions congolaises, qui est une autre activité du présent projet.
La session s'inscrit dans le cadre des objectifs de l'AFEAC, spécifiquement la promotion et la protection des droits de la femme, mis en œuvre avec l'appui de l'IPAS [un projet dont l'une des activités est la présente formation], afin de vulgariser et renforcer les capacités des avocats, des magistrats et des agents des forces de l'ordre sur le Protocole de Maputo et d'autres documents légaux et réglementaires en matière de santé sexuelle et reproductive en vigueur en RDC.
Cette session qui se tend jusqu'au jeudi 04 avril 2024, poursuit plusieurs objectifs spécifiques, au nombre desquels le rappel des notions spécifiques de CVTA; effectuer un rappel sur le cadre juridique congolais en matière d'avortement;
vulgariser et renforcer les capacités des avocates sur le Protocole de Maputo et d'autres documents légaux et réglementaires en matière de santé sexuelle et reproductive en vigueur en RDC; et la présentation aux avocates de l'outil de monitoring et leur en apprendre l'utilisation.
Dans sa prise de parole, Me Gisèle Kapinga, Présidente de l'AFEAC, a, tout en saluant l'appui de l'IPAS, brossé l'historique de leur structure.
Ému de voir leur organisation travailler avec les Femmes avocats de l'AFEAC, Jean-Claude Mulunda de l'IPAS a indiqué que cet accompagnement va avoir comme retour, en tant que femme dans leur engagement, de donner du sourire à d'autres femmes qui se retrouvent dans des situations précaires.
"Notre rôle entant que partenaire est de soutenir l'AFEAC dans l'amélioration des connaissances, mais aussi dans les approches des plaidoyers, des dialogues au niveau des communautés, dans les approches de soutien social, et de défense de leurs clientes qui sont des femmes", a-t-il ajouté.