ENAFEP 2024 : Les centres d'examens de Kanyabayonga et Bulotwa délocalisés des suites de la guerre d'agression rwandaise

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Des écoliers finalistes prêts à affronter l'épreuve nationale de fin d'étude primaire [Photo d'illustration]
Des écoliers finalistes prêts à affronter l'épreuve nationale de fin d'étude primaire [Photo d'illustration]

Par Prehoub Urprus

L'ENAFEP -Examen National de Fin d'Etudes Primaires- édition 2024 démarre ce lundi 03 juin, sur toute l'étendue de la RDC -République démocratique du Congo-. Plus de 82.000 écoliers sont attendus pour cette évaluation, dans la province éducationnelle du Nord-Kivu 2, regorgeant les territoires de Beni et Lubero ainsi que les villes de Butembo et Beni.

Cependant, le chef de la sous-division de l'EPST Kirumba [Ndlr Enseignement Primaire, Secondaire et Technique], a annoncé, samedi dernier, que les centres de passation de l'examen situés dans les agglomérations de Kanyabayonga et Bulotwa, en territoire de Lubero, seront délocalisés dans la commune de Kayna.

Cette décision est consécutive aux menaces des rebelles du M23-AFC soutenus par le Rwanda, qui tentent, en vain, de conquérir la commune rurale de Kanyabayonga. Des suites d'intenses combats signalés dans cette région depuis plusieurs jours, un afflux de déplacement de la population civile a été enregistré. Certaines familles majoritairement de Bwito dans le territoire de Rutshuru, ont pris refuge à Kirumba, Butembo, ... et d'autres vers Miriki en territoire de Walikale.

D'après le Sous-proved de l'EPST Kirumba, la délocalisation de ces centres d'examens va permettre la participation des écoliers finalistes déplacés à ces épreuves nationales. Paluku Muvunga Richard a également souligné que les candidats vivant loin de leurs centres, doivent faire les examens dans des centres plus proches d'eux.

Néanmoins, d'aucuns s'interrogent sur l'aspect psychologique qui caractérise ces finalistes de l'école primaire. «Fuyant les bombes et toutes leurs conséquences, sauront-ils vraiment [écoliers] s'en sortir de cette épreuve nationale ?», s'interroge un acteur de la société civile.

Lundi 3 juin 2024 - 07:45