Par Fadi Lendo
Le ministre en charge de la Justice, Constant Mutamba, a, ce mercredi 26 juin, au cours de sa visite à la prison centrale de Makala, été mis au parfum du calvaire des femmes détenues au CPRK -Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa-, ex- prison centrale de Makala.
Les prisonnières ont plaidé pour échelonner les infractions, afin que la prison reste dans son rôle pour lequel elle a été créée.
"Si l'appareil judiciaire est vraiment redressé, je pense que nous n'allons plus être dans ces conditions. Car, plusieurs se retrouvent ici comme prévenues et non condamnées", a témoigné une détenue au ministre de la Justice.
La même détenue a également indiqué que plusieurs se retrouvent à la prison, notamment, par corruption et trafic d’influence.
"Elles ont été pour la grande majorité jetées en prison, pour des faits bénignes. Certaines s’y retrouvent par jalousie ou complot de leurs enfants. Le soir, certaines détenues passent nuit dans des toilettes.
Le but n'est pas de nous sortir d'ici, mais de veiller à ce que la Justice marche correctement. Qu'on ne donne pas seulement raison au plus fort ou à celui qui a de l'argent", a-t-elle expliqué.
Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a, à son tour, exprimé son indignation au regard des conditions carcérales dans la prison centrale de Makala, qui regorge aujourd'hui plus de 15 000 détenus, soit dix fois plus que sa capacité.