
Par Fadi Lendo
Le représentant de la RDC -République Démocratique du Congo- à l'ONU, Zénon Mukongoy, a, ce lundi 8 juillet, devant le conseil de sécurité des Nations-Unies, déclaré, au nom du Gouvernement congolais, qu'aucun dialogue ne sera envisageable tant que le Rwanda n'aura pas encore retiré ses troupes du territoire congolais.
Tout en déplorant l'aphonie du conseil de sécurité, après la demande de la RDC sur le retrait des troupes rwandaises, Zénon Mukongoy a souligné que le déploiement des soldats rwandais sur le sol congolais constitue une grave violation de la charte de l’ONU, de l’acte constitutif de l’UA et autres textes.
"Il faut reconnaître, madame la présidente, la cessation des hostilités et la désescalade tant souhaitées ne seront pas possible, tant que le Rwanda et ses alliés du M23 continueront à attiser le feu et que les dirigeants rwandais ne respecteront pas notre engagement dans le cadre du processus de Luanda" , a-t-il dit.
Et de poursuivre : "La RDC défendra son intégrité territoriale, sa souveraineté et sa sécurité à tout prix, tout en restant ouverte à un règlement politique du conflit avec le Rwanda, par la voie diplomatique.
Cependant, cette voie ne sera crédible que si les troupes rwandaises se retirent effectivement du territoire congolais, pour permettre un dialogue franc et constructif".
Zénon Mukongoy a, au nom du gouvernement congolais, appelé le conseil de sécurité à prendre des mesures appropriées en faveur des populations de l' Est, avec toute conscience du danger que représente le comportement actuel des autorités rwandaises.
Il convient de souligner que, pour les États-Unis d'Amérique, 4.000 soldats rwandais se trouvent sur le sol congolais, avec une implication directe et décisive auprès du mouvement rebelle M23.
Les rebelles du M23 sont déjà présents dans la province du Sud Kivu et ont atteint le territoire de Kalehe, d'après les révélations de la cheffe de la Monusco, Bintou Keita