
Par Fadi Lendo
L'organisation de promotion et protection des droits de l'homme, du droit humanitaire et du développement JUSTICIA ASBL s'insurge contre le licenciement abusif de 395 agents de l'entreprise minière CHEMAF, les contraignant à une souffrance indescriptible depuis l'année 2020.
Dans sa déclaration rendue publique ce jeudi 15 août, JUSTICIA ASBL dit constater que depuis l'année 2020 marquée par la pandémie liée au COVID jusqu'à ce jour, le 395 agents envoyés en congé technique, avec une promesse de réintégration pour la reprise de leur fonction, se retrouvent encore dehors.
A en croire la déclaration de l'organisation, malgré que certains anciens sont même déjà décédés, d'autres paralysés, cloués dans les lits d'hôpitaux sans possibilité de se faire soigner, d'autres encore ont vu leur ménage secoué par les divorces, soit par l'incapacité à scolariser leurs enfants, l'entreprise s'obstine à leur délivrer les bulletins de cinq dernières années, pour qu'ils bénéficient ne serait ce que de leur pension à l'INSS, actuelle CNSS -Caisse nationale de sécurité sociale-.
JUSTICIA ASBL renseigne qu'après plusieurs pressions, notamment par l'Assemblée provinciale du Haut-Katanga, l'entreprise CHEMAF avait fini par faire signer à chacun de ces anciens agents un contrat de réintégration, mais qui, en réalité, n'a jamais été exécuté jusqu'alors.
C'est dans cette logique que l'organisation de promotion et protection des droits de l'homme, du droit humanitaire et du développement exhorte l'Assemblée provinciale du Haut-Katanga d'inviter le directeur général de la dite entreprise pour payer sans délai les 34 mois de salaires bruts restants , les salaires dûs à la réintégration signée depuis le mois de janvier 2023, tous les avantages y compris, ainsi que l'impression de 60 bulletins de paie pour la période d'avant le 16 avril 2020, pour les cas de ceux qui sont déjà admis à la retraite, au regard de leurs âges respectifs.
En cas de non-paiement, il est recommandé à l'Assemblée provinciale de soutenir les victimes en justice, tout en s'impliquant totalement pour que ces ex- agents recouvrent leurs droits, pour tous les services qu'ils ont rendus à l'entreprise.
Aux partenaires, JUSTICIA ASBL exhorte la considération de la présente situation comme un cas de violation des droits de l'homme, qui mérite des sanctions exemplaires.