![Un habitant de Goma touché par l'épidémie du Mpox. [Photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2024-08/IMG-20240815-WA0067.jpg?itok=HGIAlNaz)
Par Gratis Makabi
L'épidémie croissante de «mpox», anciennement connue sous le nom de "Variole du singe", continue à prendre de l'ampleur sur le continent africain, plus particulièrement en RDC -République démocratique du Congo-, qui est le pays le plus touché.
Pour faire face à la propagation du Mpox, Patrick Nkanga Bekonda, membre du PPRD -Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie-, propose la création d'un comité multisectoriel de riposte.
"Etant le pays le plus touché par l’épidémie et compte tenu de sa propagation exponentielle au sein de notre territoire, il est impérieux qu’au niveau national, des décisions étatiques soient prises, dans le cadre d’un comité multisectoriel de riposte, coordonné dans les plus hautes instances de l’Executif", a-t-il déclaré sur son compte tweeter.
Et ce membre de l'ancien régime de poursuivre : "La saison de pluie et la rentrée scolaire qui s’annoncent, étant des facteurs d’aggravation de la propagation de cette épidémie, l’urgence s’impose".
Pour rappel, le docteur Jean Kaseya, directeur général de l'Africa CDC, a promis que les vaccins pour lutter contre Mpox seront livrés et que «personne ne sera laissée pour compte».
La RDC est le pays le plus touché, avec près de 15.000 cas confirmés ou suspects ont été recensés, dont 548 cas de décès signalés depuis le début de l'année 2024, selon l'OMS -Organisation Mondiale de la Santé-. C'est plus que sur l'ensemble de l'année 2023, où 13.000 cas suspects ont été recensés dans le pays.
Cette nouvelle variole a été détectée en RDC, en septembre 2023, dans la province du Sud-Kivu, située dans la partie Est du pays. Le Mpox est une variole qui se transmet plus facilement entre humains lors du rapport sexuel.
Sur le plan continental, le président de l'Africa CDC, le Dr Jean Kaseya, a déclaré, lors d'une conférence de presse, que l’organe a lancé un «appel clair à l'action», pour enrayer la propagation de la maladie.
"Le mpox a désormais traversé les frontières, touchant des milliers de personnes à travers notre continent (...) J'annonce, le cœur lourd mais avec un engagement indéfectible envers notre peuple, envers nos citoyens africains, que nous déclarons le mpox comme une urgence de santé publique continentale", a-t-il indiqué.
Il a, en outre, révélé qu'un total de 38.465 cas de cette maladie ont été recensés dans 16 pays africains, depuis janvier 2022, pour 1.456 décès, avec, notamment, une augmentation de 160% des cas en 2024, comparé à l'année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l'agence de santé Africa CDC.