Par Grevisse Tekilazaya
L'appel au dialogue pour la sécurité dans la partie orientale du pays, lancé par l'ACRN -Alliance des Congolais pour la Refondation de la Nation-, regroupement politique proche de Denis Mukwege, continue à susciter des réactions au sein du microcosme politique congolais. Joint par votre rédaction, Rodrigue Ramazani, cadre du parti Envol, pense que le mieux est d'ériger plutôt un système de sécurité et de défense dissuasif.
Sans vouloir tremper dans la polémique, Rodrigue Ramazani ne redoute pas de la capacité, pour les Congolais, à se réunir, afin de tabler sur les questions relatives à la paix. "Il est évident que les Congolais doivent se retrouver et se parler de la situation sécuritaire dans l'Est du pays, pour que le pouvoir nous fixe à propos des accords qu'il a conclus dans la région et la sous-région", confie Rodrigue Ramazani.
Et d'ajouter : "La question de la sécurité des Congolais ne relève pas du dialogue. Pour l'Envol, le dialogue, les zones tampons, les cessez-le-feu sont des solutions à court terme, qui permettent de trouver la paix pendant un temps, et puis de replonger dans les crises sécuritaires".
Rodrigue Ramazani digère mal qu'après trente ans, la sécurité aux Congolais ne soit toujours pas garantie. "La seule manière de sécuriser ce pays, c'est de mettre en place un système de sécurité et de défense dissuasive et crédible. Il est inacceptable qu'après trente ans, que nous soyons incapables de sécuriser nos populations", a-t-il conclu.