Par Gratis Makabi
Tout est mis en place pour la réussite de l'année scolaire 2024-2025, sur toute l'étendue du territoire national, après les travaux de la commission paritaire entre le Gouvernement via le ministère de l'Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté (EDU-NC) et le banc syndical, au centre international des conférences du village Vénus, à Bibwa, situé dans la partie est de Kinshasa.
Après 15 jours d'intenses discussions, un accord a été trouvé entre les deux parties, dans la soirée du samedi 24 août 2024. Le Gouvernement s'est engagé à appliquer une partie du dernier addendum du protocole d'accord tendant à améliorer les conditions socio-professionnelles des enseignants.
Présents à la cérémonie de clôture, les ministres de la Fonction publique Jean-Pierre Lihau, de l'Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, des Finances, Doudou Fwamba, et du Budget, Aimé Boji, ont apposé leurs signatures sur le communiqué final, ainsi que le porte-parole de l'intersyndicale des syndicats des enseignants de l'Éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Godefroid Matondo.
"Tout est bien qui finit bien. Depuis 15 jours, nous avions eu des échanges houleux, par moment, dans le cadre de ces travaux de la commission paritaire destinés à évaluer le degré d'exécution des engagements pris par le Gouvernement précédemment, afin d'améliorer les conditions sociales des enseignants en République démocratique du Congo. J'étais fier d'assister à des discussions constructives, qui ont finalement abouti, comme nous l'avons souhaité, à un compromis républicain et pragmatique. Nous avons privilégié l'intérêt général en lieu et place de nos intérêts corporatistes, nous avons placé devant toute chose l'intérêt supérieur de nos enfants”, a déclaré, dans son mot de circonstance, Jean-Pierre Lihau Ebua, vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, Modernisation de l’administration et Innovation du Service Public.
Pour sa part, la ministre d'Etat, ministre de l'Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, a salué la contribution de toutes les parties. En sa qualité de ministre de tutelle, Raïssa Malu a réaffirmé son engagement à maintenir un dialogue permanent avec le ban syndical, pour le bien-être des enseignants et l'amélioration du système éducatif.
“Nous avons écouté avec attention vos préoccupations et vos attentes, et nous repartons avec une détermination renforcée, pour améliorer les conditions de travail et de vie de nos enseignants, comme l’a rappelé le Président de la République, dans son discours sur l’importance de l’éducation pour l’avenir de notre pays. Nous réaffirmons notre engagement à maintenir un dialogue régulier et constructif avec le banc syndical, pour continuer à œuvrer ensemble pour le bien-être de nos enseignants et l’amélioration de notre système éducatif. Les discussions menées au sein des sous-commissions ont été extrêmement productives. Elles ont mis en lumière des pistes de solution, qui, nous en sommes convaincus, permettront de bâtir un système éducatif plus fort, plus équitable et plus résilient”, s'est-elle félicitée dans son intervention.
Par ailleurs, Godefroid Matondo, porte-parole de l'intersyndicale des syndicats des enseignants de l'Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté, a indiqué que les enseignants ne sont pas totalement satisfaits quant à leurs revendications. À l'en croire, ils comptent désormais sur la bonne foi du Président de la République, de l'autorité budgétaire et du Gouvernement de la République.
Pour rappel, la ministre Raïssa Malu Dinanga a publié, mardi 20 août dernier, les dispositions pratiques à prendre par les écoles tant publiques que privées, avant la rentrée scolaire 2024-2025, prévue lundi 02 septembre prochain.
Elle a fait savoir dans un communiqué qu'aucun acompte des frais scolaires ne peut être exigé avant la rentrée scolaire, et aucun élève ne peut être exclu pour raisons de son appartenance ethnique, raciale, religieuse ou pour raison de frais scolaires.
Elle a, en outre, insisté que les inscriptions sont gratuites et doivent être faites aux dates fixées par le calendrier scolaire 2024 - 2025, aucun test d'admission ne doit être organisé pour les nouveaux élèves et aucun frais de confirmation ou réinscription ne doit être exigé aux anciens élèves.