Insécurité dans l'est de la RDC : "Nous irons nous battre là-bas et non attendre que l'agresseur vienne nous prendre en sandwich ici à Kinshasa" (Willy Mishiki)

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Le député national élu de walikale, Willy Mishiki [photo d'illustration]
Le député national élu de walikale, Willy Mishiki [photo d'illustration]

Par Gloire Balolage

Dans un climat de tensions croissantes en RDC -République démocratique du Congo-, les députés nationaux expriment leur préoccupation concernant la dégradation de la situation sécuritaire, particulièrement dans l’est du pays, où le conflit avec le groupe armé M23 continue de faire des ravages.

Willy Mishiki, élu du territoire de Walikale, au Nord-Kivu, a critiqué l'état de siège actuel, affirmant qu'il a montré ses limites; car, il n'a pas permis de reprendre le contrôle des territoires menacés. Les députés ont également critiqué le manque d’opportunités, pour discuter et débattre des propositions législatives essentielles pour renforcer la sécurité. Ils ont souligné que le rôle des députés ne se limite pas à devenir de simples exécutants des décisions gouvernementales, mais qu’ils doivent être des acteurs majeurs dans l’élaboration des solutions durables face à cette crise.

"L'Assemblée nationale n'est pas une caisse de résonance de qui que ce soit. Tout ce que nous réclamons, c’est d’être écoutés. L'état de siège a démontré ses limites, aucune ville n'a été récupérée depuis son instauration, et il est malheureux de constater que lorsqu'une proposition de loi est présentée, nous n'avons même pas l'occasion de la discuter», a-t-il déclaré.

Willy Mishiki a souligné l'importance d'être entendus et écoutés dans leurs efforts pour défendre les intérêts du peuple congolais. Il a également averti que si la situation perdurait, les députés ne resteraient pas inactifs face à la menace d'agression, rappelant leur rôle proactif en tant que représentants du peuple. 

"Nous disons non, nous sommes des élus, nous ne sommes pas des garçons des courses de qui que ce soit. Tout ce que nous demandons, qu'on puisse nous écouter. Nous avons été envoyés ici pour ça, et si celà continue, nous n'allons pas attendre que l'agresseur arrive ici à Kinshasa nous prendre en sandwich, nous irons là-bas nous battre" a-t-il ajouté.

Affectées par cette guerre, les populations qui vivent dans l'incertitude et la peur, attendent avec impatience des réponses concrètes de la part de leurs représentants. La crise humanitaire qui découle de cette situation compliquée exige une action immédiate.

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Jeudi 19 septembre 2024 - 19:22