Goma : La Fondation Hirondelle mobilise les acteurs clés pour lutter contre la désinformation et préserver l'intégrité de la vraie information 

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Des journalistes, des acteurs politiques et des membres de la société civile mobilisés par la fondation Hirondelle à Goma [photo d'illustration]
Des journalistes, des acteurs politiques et des membres de la société civile mobilisés par la fondation Hirondelle à Goma [photo d'illustration]

Par Gloire Balolage 

La Fondation Hirondelle a mobilisé des journalistes, des acteurs politiques et des membres de la société civile sur les enjeux cruciaux liés à la surveillance des flux d'informations. Les organisations visent à renforcer les compétences du secteur médiatique, afin de combattre la désinformation, la mesinformation et le discours de haine en République démocratique du Congo, ce samedi 21 septembre 2024, à Goma.

Cette rencontre s'inscrit dans une initiative plus large visant à sensibiliser les communautés locales sur l'importance de la vérification des informations, un enjeu crucial dans le contexte actuel de prolifération des fausses nouvelles et de manipulations médiatiques.

Au cours de cette session d'éducation aux médias, les participants ont eu l'opportunité d’échanger sur les meilleures pratiques à adopter pour lutter contre la désinformation, la mesinformation et d’autres formes d’informations malveillantes. Cette problématique a été abordée sous divers angles, soulignant à quel point il est essentiel pour chaque individu, qu’il soit journaliste, politique ou membre de la société civile, de prendre conscience de son rôle dans la chaîne d'information et d'évaluation des faits.

La discussion sur l’impact des médias sociaux et des médias traditionnels dans la diffusion de l'information a été également abordée par les participants. Ils ont analysé ensemble le degré de fiabilité des informations véhiculées et ont partagé des recommandations sur la manière de vérifier les sources avant de relayer une information, afin de ne pas exacerber les tensions ou provoquer des paniques au sein de la communauté.

Pour illustrer ces enjeux, des organisations ont projeté des courtes vidéos démontrant les conséquences alarmantes de la diffusion de fausses informations. Ces extraits ont permis de sensibiliser les participants aux risques potentiels que peut engendrer une manipulation de l’information, en mettant en lumière des cas concrets où la désinformation a conduit à des fractures au sein de la population.

Esras Tsongo, analyste des informations à la Fondation Hirondelle, appelle les journalistes à résister à la tentation de privilégier la rapidité de diffusion au détriment de la véracité. Il a également mis en garde contre les dangers de la désinformation, qui, non seulement divise les communautés, mais peut également engendrer des paniques au sein de la population.

"Nous avons recommandé aux participants d'avoir une culture pour vérifier les informations avant. La désinformation crée la division dans la communauté, ça peut créer même des paniques dans la population. Nous recommandons aux journalistes de lutter contre le "pauvre journalisme” c'est-à-dire, être le premier à partager l'information. Mais nous demandons aussi d'avoir une culture d'insérer les différents outils de vérification des faits dans le programme éditorial. Nous avons une cellule de vérification des faits que nous partageons dans des médias", a-t-il dit.

Les recommandations formulées lors de cette rencontre sont multiples. Elles plaident pour un renforcement des moyens concrets de lutte contre la désinformation, visant à ne pas restreindre les efforts de sensibilisation dans les grandes villes, mais à toucher également les zones rurales. L'importance d'une sensibilisation en langues locales, en plus du swahili, a également été mise en avant, afin de garantir que l’information soit accessible à tous.

A cela s’ajoute la nécessité d'exploiter les outils numériques, permettant ainsi aux citoyens d'apprendre à naviguer sur les réseaux sociaux de façon critique.

La fondation Hirondelle a, enfin, formulé une conclusion selon laquelle le public doit développer une conscience critique des éléments de désordre liés à l’information, en scrutant les trois phases : création, production et distribution du contenu informationnel. Chacun est appelé à jouer un rôle actif dans la diffusion d’un discours éclairé, afin d’éviter les dérives que peuvent engendrer la désinformation dans notre société, et ce, dans un monde de plus en plus interconnecté.

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Samedi 21 septembre 2024 - 18:49