Assassinat d'un journaliste à Goma : JED exige des enquêtes approfondies pour élucider les circonstances et traduire les coupables en justice

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Par Gloire Balolage 

Trois jours après l'assassinat brutal de Edmond Bahati, journaliste et coordonnateur de la Radio Maria, une radio catholique émettant à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, JED -Journalistes en Danger-, une organisation pour la défense des droits des journalistes, exprime sa profonde consternation face à la perte tragique de ce professionnel des médias, abattu de sang-froid par des individus armés.

Le soir du 27 septembre 2024, alors qu'il rentrait chez lui, dans le quartier Ndosho de la commune de Karisimbi, Edmond Bahati a été pris pour cible par trois hommes armés, qui l'ont poursuivi sur l'avenue Lusuli. La brutalité de cet acte a choqué non seulement sa famille et ses amis, mais également l'ensemble de la communauté médiatique, qui a vu en lui un pilier de l'information catholique chrétienne à Goma, sur les ondes de Radio Maria, émettant sur 107.6 Mhz.

Des témoins du drame ont rapporté que la victime a été dépouillé de ses effets personnels, dont ses téléphones, avant de recevoir plusieurs balles dans la poitrine. Une femme présente sur les lieux a décrit la scène poignante, soulignant la rapidité avec laquelle les assaillants ont commis leur forfait, s'échappant sur une moto dans la foulée, laissant derrière eux un nouvel épisode tragique dans l'histoire de l'insécurité à Goma.

Face à cette tragédie, l'organisation JED a lancé un appel aux autorités militaires, qui ont la charge de la sécurité dans la province, alors que celle-ci est placée sous état de siège. JED demande que des enquêtes approfondies soient menées, pour élucider les circonstances du meurtre de Edmond Bahati, et faire en sorte que les coupables soient traduits en justice.

Dans une déclaration faite ce 30 septembre, le Maire de Goma, le Commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, a assuré que les suspects, déjà arrêtés, seront rapidement présentés devant la justice.

De son côté, le porte-parole de la 34e région militaire, le Lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko, a réaffirmé l’engagement des autorités à garantir la sécurité des citoyens, et en particulier des journalistes exerçant leur métier dans des conditions de plus en plus périlleuses. La situation sécuritaire dans le Nord-Kivu s'est déjà dégradée ces dernières années, où les hommes des médias se retrouvent souvent en proie à des menaces diverses et réelles.

Lundi 30 septembre 2024 - 17:54