Journée mondiale des droits de l'homme : l'ACEDH appelle à l'union des efforts pour transformer la RDC en un modèle de durabilité environnementale et de respect des droits humains

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Les responsables de l'ACEDH et quelques participants à l'activité [photo d'illustration]
Les responsables de l'ACEDH et quelques participants à l'activité [photo d'illustration]

Par Gloire Balolage 

L'organisation ACEDH -Alerte congolaise pour l'environnement et les droits de l'homme- a organisé une activité, pour célébrer la Journée mondiale des droits de l'homme, sous le thème: "Comment concilier les droits environnementaux, fonciers aux droits humains et libertés pour la sauvegarde sociale, stabilité et développement durable en République démocratique du Congo".


Cette activité s'est inscrite dans le cadre de la clôture du 31ème anniversaire de la campagne des 16 jours d'activisme contre les Violences Basées sur le Genre, tout en se rattachant aux Journées internationales des droits de l'homme de 2024. L'ACEDH a profité de cette journée, pour rappeler l'importance d’une prise de conscience collective sur les défis persistants en matière de droits humains en RDC, où les défenseurs subissent de graves violations et des intimidations de la part de groupes armés et d’acteurs étatiques.


Au cours de l'année 2024, l'ACEDH a signalé un climat de terreur pour les activistes des droits humains, avec des assassinats, des arrestations arbitraires et des menaces constantes, laissant présager une crise alarmante pour ceux qui osent défendre les droits des plus vulnérables. La journée a également servi de tribune pour dénoncer les actes de violence auxquels font face ces défenseurs.


Les participants ont eu l'occasion d'assister à la projection d'un film, consacré à la protection des défenseurs de l'environnement, soulignant le rôle crucial que jouent ces acteurs dans la lutte contre l’exploitation inappropriée des ressources naturelles. Par ailleurs, au cours de cette célébration, le Prix Tulipe 2024 a été décerné à Maître Olivier Ndoole, responsable de l’ACEDH, un prix octroyé par l'ambassade des Pays-Bas, en reconnaissance de son engagement inébranlable dans la défense des droits humains et environnementaux.


"Les défenseurs des droits fonciers font un travail exceptionnel, par rapport à la protection de cette planète. Mais, c'est un travail qui semble des fois être oublié, qui semble être négligé. Mais comme vous le savez, à travers ce prix, c'est une reconnaissance et c'est en quelque sorte aussi un encouragement par rapport à ceux qui sont en train de faire", dit-il.


Lors de son discours, Maître Olivier Ndoole a rendu hommage à ceux qui, au péril de leur vie, militent pour une meilleure gestion des ressources naturelles en RDC, affirmant que la transformation de son pays en "pays solution" face aux enjeux environnementaux passe par une prise de conscience collective et une action concertée, pour que l’exploitation des minerais stratégiques ne se transforme pas en malheur, pour les communautés locales.


Il a également insisté sur l’instauration des réformes juridiques, indispensables pour inclure davantage les femmes dans le processus de décision.


Le responsable de l’ACEDH a réaffirmé que l’avenir de la transition énergétique repose, non seulement sur les ressources de la République démocratique du Congo, mais également sur la capacité de ses acteurs à conjurer les crises climatiques par un engagement solide en faveur des droits humains. "La RDC, avec ses vastes ressources naturelles, représente un enjeu essentiel dans la lutte mondiale contre le changement climatique, mais pour en tirer parti, sans compromettre les droits des communautés, il est impératif de mobiliser les défenseurs des droits et l’environnement", a-t-il indiqué.


Pour rappel, la Déclaration universelle des droits de l'homme est inconnue dans les pays les plus pauvres, alors qu'à la suite de l'acte historique du 10 décembre 1948, année de son adoption, l'Assemblée Générale des Nations Unies a appelé tous les pays membres à rendre public le texte de la Déclaration, et "à faire en sorte qu’il soit diffusé, exposé, lu et expliqué principalement dans les écoles et autres institutions éducatives, sans distinction basée sur le statut politique des pays ou des territoires.

Mardi 10 décembre 2024 - 17:23