Par Prehoub Urprus
Les affrontements opposant les FARDC-Forces armées de la République démocratique du Congo- aux rebelles de la coalition M23-AFC se sont poursuivis pour le dixième jours successif, ce mercredi 11 novembre 2024, au niveau de Kaseghe dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu.
L’agglomération de Kaseghe est située à au moins soixante kilomètres de Lubero-centre. Ici, les forces loyalistes renforcent leurs positions, d’autant plus que cette entité constitue un verrou sécuritaire stratégique des supplétifs de l’Armée rwandaise et peut permettre aux soldats Congolais de récupérer l’agglomération de Kirumba, jusque-là sous contrôle de l’ennemi.
Selon le porte-parole de l’Armée congolaise au sein des opérations militaires Front-Nord, les avancées sont significatives de la part des FARDC, notamment à Matembe, Luofu et Katwa, depuis le 1er décembre récent.
Cependant la situation humanitaire des déplacés du sud du territoire de Lubero, devient de plus en plus alarmante suite à l’intensification des hostilités.
Masika, mère d’une famille déplacée, accueillie à Kirumba. Elle a fui avec ses cinq enfants les récents bombardements signalés à Kaseghe. C’est en fait une déplacée qui a été accueillie par une autre famille déplacée.
«Nous étions restés dans les périphéries, mais les bombardements nous ont contraint au déplacement. Aujourd'hui, nous sommes reçus à Kirumba [moi et mes cinq enfants] chez mon beau-frère, lui aussi déplacé venu de Kibirizi. Nous vivons la misère par manque de nourriture et d’autres biens de premières nécessités», a-t-elle fait entendre à nos confrères de la place.
Si une assistance humanitaire est une urgence pour ces familles déplacées, le retour de la paix restent une solution durable à cette situation catastrophique que traversent ces Congolais victimes de l’agression rwandaise en République démocratique du Congo.