![Aimable Gafurura, secrétaire exécutif adjoint du Collectif des Victimes de l’Agression Rwandaise [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-01/IMG-20250106-WA0018.jpg?itok=68TdYLCD)
Par Gloire Balolage
Chaque année, le 6 janvier marque la Journée mondiale des enfants orphelins de guerre. Une occasion de réfléchir sur le sort de ces enfants, dont les vies ont été bouleversées par les conflits armés. À travers leurs témoignages poignants, ils lancent un cri d’alarme pour un avenir meilleur.
Des orphelins interrogés, qui ont perdu leurs parents dans une région marquée par les conflits, ont partagé leurs souffrances et leurs aspirations. Ils ont notamment insisté sur leur droit à l’éducation et sur les conditions de vie précaires auxquelles ils sont confrontés, tout en demandant au Gouvernement de leur venir en aide.
«Nous avons besoin de retourner à l'école, mais nous n'avons rien pour étudier. Que le Gouvernement nous aide vraiment pour ça. Nos parents sont morts dans la guerre, nous vivons dans des conditions très difficiles et on manque à manger. Que le Gouvernement nous aide», ont-ils déclaré avec désespoir.
Aimable Gafurura, secrétaire exécutif adjoint du Collectif des Victimes de l’Agression Rwandaise et défenseur des droits de l’homme, a dressé un tableau sombre de la situation. Il souligne que 99 % des enfants orphelins déplacés peinent à accéder à l’éducation, faute de moyens et d'encadrement adéquat. Il exhorte le Gouvernement à prendre des mesures pour assurer l’encadrement des enfants, en mettant particulièrement l’accent sur leur accès à l’éducation.
Pour lui, l’État a un rôle clé à jouer, notamment en collaborant avec des organisations non gouvernementales, pour assurer un encadrement de qualité. Il propose également la mise en place de centres spécialisés pour les enfants non scolarisés, afin de leur offrir un espace d’apprentissage et de réinsertion. Outre les défis immédiats, Aimable Gafurura insiste sur la nécessité d’une action à long terme, pour prévenir de futures crises.
«Les enfants orphelins déplacés sont confrontés à beaucoup de problèmes. Ils sont complètement abandonnés. Ils ont des difficultés à être même enregistrés et inscrits à l'école. Nous souhaitons vraiment qu'il y ait une paix durable. Le Gouvernement et la Communauté internationale doivent s’impliquer, pour garantir cette paix et éviter que de telles tragédies ne se reproduisent», a déclaré Aimable Gafurura.
Cette journée mondiale est un rappel de la souffrance des enfants victimes de guerres. Leur droit à une vie digne, à l’éducation et à la sécurité devrait être une priorité absolue pour tous les acteurs concernés. L’enjeu n’est pas seulement humanitaire, mais aussi un investissement dans un avenir de paix et de stabilité.