Nyiragongo : L'assassinat du chef de Kiziba 2 et de ses trois enfants, un acte de vengeance des évadés de la prison centrale de Munzenze !

Par la Rédaction 

Le chef du village Kiziba 2, localisé en groupement Muja, dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, a été assassiné ainsi que trois membres de sa famille, dans la nuit de lundi à ce mardi 11 février 2025, par des hommes armés non autrement identifiés. 

Des sources locales dignes de foi renseignent que l’assassinat de Kimanuka Musekura Prosper et ses trois enfants, dont deux filles et un garçon, est un acte de vengeance orchestré par quelques évadés de la prison centrale de Munzenze, lors de la prise de Goma par l’Armée rwandaise, sous le label de la coalition M23-AFC.

"Le dimanche dernier, la population avait brûlé un grand criminel nommé Ushindi, qui s’était évadé de la prison centrale de Munzenze. Quelques indiscrétions disent que c’est le feu chef, en collaboration avec d'autres autorités, qui étaient à l’origine de l’arrestation de ce bandit. Ce sont les partenaires de ce criminel qui sont venus venger leur pair lynché par la population", témoigne un habitant de Kiziba 2.

En réaction, poursuit notre source d’information, "les maisons de personnes suspectées dans cette tuerie ont été incendiées par la population en colère." Pour l’instant, l’on dénombre six maisons, dont les familles sont forcées à vivre en clandestinité et à la belle étoile. "Une opération qui se poursuit sans intervention des forces qui contrôlent la zone", déplore notre interlocuteur.

La ville de Goma et ses environs sont actuellement secoués par une montée croissante de l’insécurité, à la suite de la libre circulation des armes. Si l’on peut noter la présence de l’Armée rwandaise dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, l’on doit également signaler la présence des soldats congolais et éléments Wazalendo qui y vivent en catimini, sans oublier les évadés de la prison centrale de Munzenze. 

Ces derniers constituent alors la plus grande menace à population; car, ils sont animés par l’esprit de vengeance à l’endroit de leurs plaignants, défenseurs des droits humains et avocats, contraints à vivre en clandestinité.