Recrudescence de la criminalité à Goma : Sept civils tués dans cinq jours, au-moins 1,4 mort par jour (CVAR-RDC)

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Rond-point BDGL de Goma dans le noir [photo d’illustration]
Rond-point BDGL de Goma dans le noir [photo d’illustration]

Par la Rédaction 

Depuis l’occupation de la ville de Goma par l’Armée rwandaise, la criminalité a monté d’un cran dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Les statistiques dressées par le CVAR-RDC -Collectif des victimes de l’agression rwandaise en République démocratique du Congo- font état d’une ratio d’1,4 personne tuée par jour, uniquement des civils.

Cette organisation de défense des droits humains dit avoir documenté au-moins sept cas d’assassinat entre le 7 et 11 février 2025, parmi lesquels, des leaders communautaires et d’opinion. En plus d’assassinats, souligne-t-elle, plusieurs cas de vols et de vandalismes sont enregistrés. C’est à l’instar de l’église catholique de la paroisse Kizito du quartier Kyeshero, qui a été saccagée.

"Ces actes odieux et violents perpétrés par les terroristes du M23/RDF, menacent gravement la stabilité et la sécurité dans la région. Ils (actes) illustrent les menaces de vengeance proférées par les éléments du M23, qui promettaient de cibler tous ceux qu’ils considèrent comme opposés à leur idéologie radicale, deux jours avant la prise de Goma", renseigne l’organisation. 

D’autres sources contactées par Opinion-info.cd renseignent que depuis la prise de la ville de Goma par les envahisseurs du Rwanda, au-moins deux jeunes taximen motos ont été abbatus par des hommes armés, et leurs engins emportés par les malfrats.

Des scènes de pillage ne cessent d’être signalées dans la ville touristique de la RDC, devenue désormais un mouroir, depuis son occupation par le régime de Kigali et ses alliés Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa et consorts. Les cas les plus récents se sont produits dans au-moins 10 appartements localisés dans le centre-ville de Goma, non loin de l’hôtel Petit Paris. 

"Près de 10 véhicules ont été volés par des hommes en tenue tâche tâche (du Rwanda). Ils sont venus avec un groupe électrogène et une meuleuse pour casser les portes. Tous ces véhicules ont été chargés des biens volés", affirment nos sources, tout en ajoutant que les mêmes scénarios se sont produits vers l’usine qui fabrique des matelas du côté ULPL.

Ce qui est déplorable dans tout ça, regrette plus d’un Congolais vivant à Goma, c'est que les numéros des patrouilles donnés par la nouvelle administration ne passent pas. "Et s’ils passent, personne ne décroche", apprend-on.

Mercredi 12 février 2025 - 09:10