Guerre d’agression rwandaise en RDC: "Près de 65 mille Congolais se sont déjà réfugiés au Burundi" (Mise à jour du UNHCR)

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Un afflux des Congolais à Gatumba (Burundi), fuyant la guerre du M23 au Nord et Sud-Kivu [photo d'illustration]
Un afflux des Congolais à Gatumba (Burundi), fuyant la guerre du M23 au Nord et Sud-Kivu [photo d'illustration]

Par la Rédaction 

Le nombre des citoyens Congolais ayant pris refuge au Burundi, fuyant la guerre d’agression rwandaise, dans l’est de la RDC -République démocratique du Congo-, ne cesse d’augmenter. Alors qu’au 16 février, l’on comptait 10.000 réfugiés, une mise à jour du UNHCR -Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés-, datant de ce vendredi 28 février 2025, avance un chiffre de près de 65.000 personnes.

"Plus de 60.000 réfugiés ont besoin d’une protection internationale. Les personnes déplacées comprennent les populations rurales fuyant le conflit, les personnes déplacées internes de la RDC et certains Burundais revenant d’un transit ou d’un travail transfrontalier", précise cette organisation onusienne. 

La plupart de ces personnes déplacées, en provenance de la République démocratique du Congo, sont provenues de Bukavu, Sake, Minova et Goma, des régions où la situation sécuritaire, socio-économique et financière se détériorent. À Goma, par exemple, les entreprises luttent pour survivre depuis son occupation par l’Armée rwandaise. Les transactions financières sont devenues presqu’impossibles et la population est privée de ses moyens de substance.

Et pour le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations-Unies, la RDC vit actuellement une polycrise humanitaire, combinant trois éléments déstabilisateurs majeurs. Il s’agit, selon Bruno Lemarquis, d’une spirale de violence, d’une transformation du contexte des opérations et d’une crise majeure du financement.

"La situation en RDC est bien plus qu’une simple aggravation de la crise existante. Nous sommes face à ce que nous appelons une polycrise d’une ampleur inédite. Nous devons être clairs: il n’y a pas de solution militaire à cette crise humanitaire. La violence ne fera qu’engendrer plus de souffrance, plus de déplacement plus de destruction", a déclaré le coordonnateur résident et humanitaire.

Vendredi 28 février 2025 - 20:46