Crise humanitaire dans l'Est de la RDC : L'UNICEF exige la protection des infrastructures vitales et un accès immédiat à l'eau potable pour les populations déplacées

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Jean-François Basse, représentant de l'UNICEF en RDC [photo d'illustration]
Jean-François Basse, représentant de l'UNICEF en RDC [photo d'illustration]

Par la rédaction 

L'UNICEF -Organisation des nations unies pour l'enfance- a appelé toutes les parties prenantes au conflit en cours dans l’Est de la RDC -République Démocratique du Congo-, à garantir la sécurité des civils et à maintenir les services publics vitaux pour la population. 

Dans un communiqué publié ce lundi 3 mars 2025, l’agence des Nations Unies a souligné les conséquences dramatiques de la crise, qui a dévasté une grande partie des deux millions d'habitants de la région, notamment en ce qui concerne l’accès à l'eau potable, à l’assainissement et à l’électricité.

Depuis la fin janvier, des violences incessantes ont forcé des milliers de personnes à fuir leurs foyers, aggravant ainsi une situation déjà précaire. Un tiers de la population de la ville a été déplacé, alors que de nombreuses infrastructures essentielles ont été endommagées, privant les habitants de services de base. 

L’UNICEF a insisté sur la nécessité de protéger les ressources en eau, en ligne avec les principes de Genève relatifs à la protection des infrastructures hydrauliques, afin de garantir que ces ressources vitales ne soient pas affectées par le conflit.

Face à cette crise humanitaire, l’UNICEF a rapidement pris des mesures pour soutenir les populations touchées. Des convois d'eau ont été acheminés par camion vers des hôpitaux, dont l'hôpital général de référence de Virunga, à Goma, qui a traité environ 3 000 blessés. De plus, des kits médicaux permettant de soigner jusqu’à 50 000 personnes ont été distribués dans les centres de santé saturés. 

Ces efforts visent à répondre aux besoins immédiats, en particulier dans un contexte où les épidémies de choléra et de variole du singe continuent de se propager dans la région.

L'agence a également précisé que, grâce à la collaboration avec la MONUSCO et à l’approvisionnement en carburant de 77 000 litres, environ 700 000 personnes ont désormais accès à l’eau potable chaque jour. Cette initiative a permis de relancer les cinq principales stations de pompage d’eau, qui avaient été mises à l’arrêt en raison de coupures de courant.

Dans un contexte de crise humanitaire aggravée par des épidémies de choléra et de variole du singe, celui-ci également a souligné l’urgence de garantir l’accès à l’eau salubre pour les populations vulnérables, rappelant que les enfants vivant dans des zones de conflit prolongé courent un risque trois fois plus élevé de mourir de maladies liées à l'eau que de la violence elle-même.

«Alors que les épidémies de choléra et de variole du singe se poursuivent dans l’est de la RDC, les enfants et les familles ont plus que jamais besoin d’eau salubre, pour s’en prémunir et éviter une crise sanitaire plus grave. A l’échelle globale, les enfants vivant dans des zones de conflit prolongé ont trois fois plus de risques de mourir de maladies hydriques que de la violence. Le rétablissement des services essentiels doit être une priorité, sinon nous risquons de perdre encore davantage de vies», a indiqué Jean-François Basse, le représentant intérimaire de l’UNICEF en RDC

Face à cette réalité alarmante, il a insisté sur la nécessité de remettre en fonctionnement les services essentiels, pour éviter une crise sanitaire encore plus grave.

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Mardi 4 mars 2025 - 07:19