Examen d'État 2025 : au-delà des assurances du gouvernement, l'ANAPECO exhorte le Chef de l’État à sauver l’année scolaire des élèves du Nord et Sud-Kivu 

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Steve Diatezwa, président de l’Association Nationale des Parents du Congo (ANAPECO) [photo d'illustration]

Par la rédaction 

À l’occasion du début des épreuves préliminaires de l'Examen d'État, ce vendredi 7 mars 2025, Steve Diatezwa, président de l’ANAPECO -Association Nationale des Parents du Congo-, a lancé un appel solennel au Chef de l’État, pour garantir que l’année scolaire 2024-2025 ne soit pas compromise, notamment pour les élèves des provinces du Nord et Sud-Kivu, sous occupation des rebelles du M23/AFC soutenus par l'Armée rwandaise.

Bien que saluant la décision d'organiser une session spéciale pour ces provinces, celui-ci a exprimé sa préoccupation face à la situation sécuritaire, qui empêche la tenue des examens dans ces zones. Il a ainsi insisté sur la nécessité de prendre des mesures, afin de préserver le parcours éducatif des finalistes.

Le président de l’ANAPECO a souligné la gravité de la situation, et l’impact direct de ces perturbations sur les enfants. Selon lui, cette différenciation dans l’organisation des examens crée une fracture dans le parcours scolaire des élèves des zones touchées par les violences. «Quoique cette mesure de session spéciale soit bien réfléchie, nous restons éplorés; car, nous avons souhaité que l’épreuve se passe au même moment sur toute l’étendue du territoire national», a-t-il déclaré. 

Dans ce contexte, Steve Diatezwa a exhorté le Gouvernement, et plus particulièrement le Chef de l’État, à tout mettre en œuvre, pour garantir que l’année scolaire ne soit pas annulée pour les finalistes du Nord et Sud-Kivu. L’objectif serait de permettre à ces élèves de passer leurs examens dans des conditions de sécurité et d’égalité avec leurs pairs des autres régions du pays.

En plus de l’organisation des examens, le président de l’ANAPECO a plaidé pour l’intervention des forces de défense et de sécurité, afin de libérer les zones occupées par les groupes armés. Pour lui, la sécurité des élèves dans ces régions est une priorité absolue, et il estime que l'État doit prendre des mesures fermes, pour rétablir l’ordre, afin que les enfants ne soient pas privés de leur droit à l’éducation.

Cet appel intervient dans un contexte difficile, où le système éducatif congolais fait face à des défis majeurs liés à l’insécurité, aux conflits armés et à la crise humanitaire qui frappe plusieurs provinces de l’Est du pays. Malgré ces obstacles, les autorités ont décidé de maintenir les épreuves préliminaires de l'Examen d'État sur l'ensemble du territoire, sauf dans les zones les plus touchées par les violences, où, toutefois, une session spéciale sera organisée.

Vendredi 7 mars 2025 - 20:13