![Camp des déplacés de Bulengo [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-03/IMG-20250309-WA0029.jpg?itok=bJoqlXHi)
Par la Rédaction
Une dénonciation glaçante émerge des camps de déplacés de Lushagala et Bulengo, situés aux alentours de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Selon des témoignages recueillis, le M23-AFC, groupe armé soutenu par le Rwanda, transforme les toilettes et fosses septiques des camps de déplacés en fosses communes, jetant les corps des victimes dans des conditions inhumaines.
"Après que nous ayons fini l’enterrement au cimetière ITIG, dans des fosses communes bien-sûr, nous sommes allés nous occuper des autres cadavres vers Mugunga, Kasengesi, Sake et Mubambiro", témoigne une source locale sous couvert d'anonymat.
"Les hommes armés de Corneille Nangaa nous ont pris de force, pour aider les volontaires de la Croix-Rouge qui transportent des morts par-ci, par-là; et, malheureusement, nous ont obligés à les jeter dans les toilettes des sites des déplacés. On nous a demandé d’y ranger des tas de pierres. Donc, dans ces sites, partout où il y avait des toilettes, si vous voyez des pierres arrangées avec probablement des signes de désinfection, sachez que ce sont des corps humains entassés sous ces pierres-là. Et la Croix-Rouge et nous étions obligés de le faire, armes à la tête", raconte un jeune homme de 24 ans.
Ces actes ignobles constituent des crimes de guerre et contre l'humanité. Le traitement des corps des victimes est une violation flagrante des droits humains et du droit international humanitaire.
Selon un leader local, contacté par opinion-info.cd, ce dimanche 09 mars 2025, ces actes s'inscrivent dans un plan d'épuration ethnique orchestré par le Rwanda, qui cherche à éliminer les populations congolaises, pour s'approprier les richesses naturelles du pays.
"L’ennemi qui combat la RDC [sous entendu le Rwanda] n’a d’autres missions que d’éliminer un peuple, pour y implanter un autre qui facilitera l’exploitation illicite de nos ressources naturelles, alors que les Congolais eux-mêmes restent en profond sommeil, au-lieu de se mettre ensemble et de barrer la route aux agresseurs rwandais, qui ne jurent que par l’invasion de notre pays", a-t-il déclaré.
En rappel, depuis trois décennies, la RDC -République démocratique du Congo- est victime de la convoitise de ses richesses, avec la complicité de multinationales qui soutiennent le Rwanda et Paul Kagame. "Il est temps que cela cesse", a exhorté un leader local.
Face à ces atrocités, un appel est lancé à la CPI -Cour Pénale Internationale-, qui a déjà ouvert une enquête sur la situation dans l'est de la RDC, pour qu'elle se rende sur place et constate les faits, avant que l'Armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC ne fassent disparaitre les preuves.