
Par Serge Mavungu
Les rumeurs liées à la vaccination du variole de Mpox et la prise en charge des malades dans différents centres de santé à travers la RDC -République démocratique du Congo- vont bon train.
C'est dans cette optique que le directeur général de l'INSP -Institut National de Santé Publique-, Dieudonné Mwamba Kazadi, a réuni la presse, afin de lever certaines équivoques.
Au sujet de la prise en charge des malades Mpox, le DG de l'INSP, le Docteur Dieudonné Mwamba a rassuré que
"les soins pour le Mpox sont effectivement gratuits dans les structures de santé désignées par le ministère de la Santé publique."
Et de souligner : "Ces structures reçoivent un appui financier et logistique des partenaires internationaux, pour garantir l’accès gratuit aux patients. Si des frais sont illégalement demandés, les patients sont encouragés à signaler ces cas via les lignes vertes dédiées, ou aux centres de santé de référence. Les autorités sanitaires ont mis en place des mécanismes pour enquêter sur ces abus. L’objectif principal est d’éviter que de telles pratiques ne nuisent à la confiance dans le système de santé et à l’efficacité des campagnes de lutte contre l’épidémie."
Quant aux professionnelles du sexe qui se demandent si, une fois vaccinées, elles peuvent avoir des relations sexuelles avec n’importe qui sans autre précaution, le DG de l'INSP indique que le vaccin contre le Mpox est efficace pour réduire le risque de formes graves de la maladie et freiner la transmission. Cependant, a-t-il ajouté, le vaccin ne protège pas contre d’autres IST -Infections Sexuellement Transmissibles- comme le VIH ou la syphilis.
Il est crucial de continuer à utiliser des préservatifs et de maintenir des pratiques sexuelles sûres, pour se protéger des IST.
Répondant à la préoccupation des certaines personnes qui se demandent s’il est possible d’être infecté une deuxième fois par le Mpox, le Docteur Dieudonné Mwamba a indiqué que "bien qu’une infection par le Mpox puisse conférer une certaine immunité, celle-ci n’est pas toujours complète ou durable. Cela signifie qu’une réinfection est rare mais possible.
La vaccination reste essentielle, même pour les personnes ayant déjà contracté la maladie. Car, elle renforce l’immunité et réduit les risques de complications en cas d’exposition future. Les autorités sanitaires encouragent un suivi médical régulier pour les individus à risque, afin de détecter précocement toute nouvelle infection."
Pour certains internautes qui estiment que les campagnes autour du Mpox sont motivées par des intérêts politiques, car ils pensent que la maladie tue moins que le paludisme, bien qu’il présente une mortalité globale plus faible que le paludisme, a dit le DG de l'INSP, cette variole peut entraîner des complications graves, notamment chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.
"Contrairement au paludisme, le Mpox est une maladie virale contagieuse qui peut se propager rapidement et provoquer des épidémies. Les efforts de prévention visent à éviter ces épidémies et à réduire les impacts sur les populations vulnérables. Les campagnes de sensibilisation ne sont pas motivées par des considérations politiques, mais par des données épidémiologiques et des recommandations de l’OMS, qui considèrent le Mpox comme une priorité de santé publique", a-t-il indiqué.
Pour rappel, ce point de presse organisé par l'INSP a été appuyé techniquement et financièrement par l'OMS, à travers la CREC -Communication des Risques et Engagement Communautaire- et le SGI -Système de Gestion d'Incident-.