RDC : la tête de certains agents de l'ANR mise à prix par Nangaa et le M23

Par la Rédaction 

Le nom de Jean-Hervé Mbelu Biosha, ancien Administrateur général de l'Agence nationale des renseignements (ANR), a été évoqué au cours d'une réunion secrète tenue récemment par Corneille Nangaa, Coordonnateur du mouvement rebelle Alliance fleuve Congo (AFC).

Nangaa, à la faveur de cette messe noire, a mis la tête de certains agents de sécurité, particulièrement celle de Mbelu, à prix, tellement décidé de se venger de l'ancien patron de l'ANR.

La haine de Nangaa contre Mbelu remonte à 2023 quand ce dernier, alors AG de l'ANR, avait fait arrêter un des puissants financiers du M23, invité à Kinshasa par l'ancien président de la CENI devenu rebelle.

« Fort de ses solides relations avec certains proches du régime, Nangaa avait réussi à obtenir la libération de ce financier du M23, qui faisait des va-et-viens à travers tous les fronts de ce mouvement rebelle, pour y déposer de l'argent. Cela a laissé une tâche d'huile dans le chef de Nangaa », ont confié certains proches de l'ancien président de la CENI.

Ceux-ci assurent qu'à défaut d'une élimination physique, le patron de l'AFC tient à une disparition de Mbelu dans les institutions nationales quoi que ce dernier, selon des observateurs, a encore beaucoup d'atouts à mettre à la disposition de la République.

Ceux-ci ont rappelé comment sous Mbelu, les avions de Joseph Kabila, accusé aujourd'hui d'être le parrain de la rébellion menée par Nangaa, ont été placé sous contrôle des services de migration.

Jean-Hervé Mbelu, tel un prophète, avait bien vu le danger et le mal arrivés au pays. De quoi contraindre le gouvernement de prendre toutes les dispositions pour assurer la protection de ce digne fils de la nation.

Tant, ce dernier a déployé ses efforts pour assurer la sûreté du pays. Lesquels efforts l'exposent aujourd'hui à des soucis sécuritaires les plus perplexes.

Par ailleurs, dans l’opinion, estiment des analystes, Jean-Hervé Mbelu s’est taillé la réputation de celui qui, au cours de son règne à l’ANR, a « lutté contre les intouchables » et a « réussi à les écrouer » dans le seul but d’«éviter le pire au pays, sa sécurité et sa sûreté ayant été durement éprouvées, de délivrer le Président Tshisekedi d’une infiltration dangereuse pour la survie de la nation » ainsi que d’apporter « sa contribution à l’avènement d’un Congo nouveau débarrassé des anti-valeurs et du clan des intouchables. Malheureusement, il a été incompris par tous».