![Un groupe des enseignants des écoles primaires publiques à Goma [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-04/IMG-20250409-WA0052.jpg?itok=PXI_ryd2)
Par Prehoub Urprus
Ce jeudi 10 avril 2025, les enseignants de Beni-ville et du territoire de Beni vont se rassembler, pour organiser une série de sit-in au bureau de la MESP -Mutuelle de Santé des Enseignants de l'Éducation nationale du Congo-, section de Beni au Nord-Kivu. Cette action fait suite à une assemblée extraordinaire tenue à l’Institut Bungulu, dans la commune de Beu, où les enseignants ont exprimé leur mécontentement face à plusieurs problèmes qui affectent leur bien-être et celui de leurs familles.
Le principal grief concerne la non prise en charge de leurs dépendants par la mutuelle de santé. Ghislain Bambirikire, porte-parole de la synergie des enseignants, a souligné que depuis plus d'un an, les enseignants cotisent régulièrement sans bénéficier des services promis. "Même l’identification des bénéficiaires n’a jamais eu lieu à Beni. Nous cotisons, mais nous ne recevons aucun service en retour", a-t-il déploré.
Au-delà de cette question de santé, les enseignants dénoncent également les retenues injustifiées opérées sur leurs salaires. Ces retenues, effectuées soit par les banques, soit par les gestionnaires des écoles conventionnées, vont à l’encontre des circulaires ministérielles, qui interdisent tout prélèvement sans justification préalable. Les enseignants exigent la cessation immédiate de ces pratiques, sous peine de saisir les autorités compétentes.
Les enseignants, tant de la ville que des zones rurales de Beni, expriment ainsi leur colère contre une gestion qu’ils jugent opaque et inéquitable. Le sit-in prévu pour 7h30' au bureau de la MESP sera l’occasion pour eux de faire entendre leurs revendications et de réclamer une révision urgente de la gestion de leur mutuelle de santé.
Avec cette mobilisation, les enseignants lancent un cri de détresse contre une situation qu’ils considèrent comme une négligence systématique de leurs droits et de leur dignité. Ils appellent à une prise en charge correcte et à une gestion transparente des fonds destinés à leur bien-être.