![Benjamin Reuben Zalman-Polun, Marcel Malanga et Tyler Thompson, tous citoyens américains poursuivis par la justice américaine accusés d'avoir participé à une tentative de coup d'État en mai 2024 [photo d'illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-04/IMG-20250410-WA0171.jpg?itok=2qWqQUnQ)
Par Gloire Balolage
Les autorités américaines ont rapatrié trois ressortissants américains, qui avaient été condamnés à mort en RDC -République démocratique du Congo-, pour leur participation à une tentative de coup d'État. Par la grâce présidentielle, leur peine de mort a été commué en peine à perpétuité et l'effectivité de leur rapatriement a été rendu possible en collaboration avec l'ambassade des États-Unis d'Amérique à Kinshasa. Une nouvelle phase judiciaire commence pour ces hommes, qui devront, désormais, répondre devant les tribunaux américains.
Une plainte fédérale a été déposée contre Marcel Malanga, Tyler Thompson et Benjamin Zalman, accusés d’avoir tenté de renverser un gouvernement étranger –en l’occurrence, celui de la RDC. Selon les chefs d’accusation, des peines de prison à vie pourraient leur être infligées.
Le dossier d’accusation, constitué par le FBI de Salt Lake City avec l’appui de ses antennes à New York et à Nairobi, s’étend sur 82 pages. Des éléments matériels et logistiques liés à la préparation de l’attaque y sont recensés : achats d’équipements, entraînements sur le territoire américain, ainsi que les déplacements observés à Kinshasa, notamment une visite du Palais de la Nation, interprétée comme une opération de repérage. Le déroulement précis de l’assaut du 19 mai y est également consigné.
Un quatrième individu, Joseph Peter Moesser, a été récemment arrêté sur le sol américain. Bien qu’absent lors des événements à Kinshasa, il est présenté comme le spécialiste en explosifs du groupe. Il leur est notamment reproché d’avoir tenté de modifier des drones civils en engins explosifs.
Les trois premiers accusés doivent être entendus par un tribunal de Brooklyn, avant un transfert prévu vers Salt Lake City, où l’affaire sera instruite. Joseph Moesser, quant à lui, doit comparaître directement à Salt Lake City dès ce jeudi 10 avril.
L’affaire, suivie de près à l’international, met en lumière les liens transnationaux de certains groupes paramilitaires et pose à nouveau la question de la responsabilité pénale d’Américains impliqués dans des actions violentes à l’étranger.