![Des usagers de la Route Nationale n°17 reliant Mongata à Bandundu [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-04/IMG-20250420-WA0011.jpg?itok=YB3TGisJ)
Par Prehoub Urprus
Les usagers de la Route Nationale n°17, reliant Mongata à Bandundu via les villages de Kabuba et Etumba na Gwaka, vivent un véritable calvaire. Depuis plusieurs semaines, des éléments identifiés comme appartenant au groupe armé Mobondo multiplient les actes de tracasserie sur cet axe stratégique, plongeant l’espace Grand Bandundu dans une insécurité persistante.
Les témoignages recueillis sur place sont alarmants. Chauffeurs et passagers sont régulièrement arrêtés et rançonnés. Selon plusieurs victimes, les conducteurs de camions doivent verser entre 100.000 et 200.000 francs congolais (environ 35 à 70 USD), pour passer les différents barrières érigées par ces rebelles. Les passagers, quant à eux, sont sommés de payer une somme de 2.000 francs congolais chacun pour poursuivre leur route. Certains évoquent aussi des cas d’enlèvements et d’extorsions en pleine journée, dans une zone devenue synonyme de peur.
Cette situation affecte non seulement la libre circulation des personnes, mais aussi les activités commerciales entre Kinshasa et le Maï-Ndombe, menaçant l’approvisionnement des marchés et renforçant la précarité dans les zones rurales.
Face à cette insécurité croissante, les autorités militaires assurent avoir pris la mesure du problème. Le porte-parole des opérations Ngemba, le Capitaine Antony Mualushayi, a déclaré que des dispositifs sécuritaires renforcés ont été déployés sur le terrain pour protéger les civils et rétablir l’ordre.
"Nous rassurons la population. Des mesures concrètes ont d’ores et déjà été mises en place pour établir la libre circulation des civiles dans la zone affectée", a-t-il affirmé.