![Un groupe des enseignants des écoles primaires publiques à Goma [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-05/IMG-20250501-WA0030.jpg?itok=EzQFJZ-n)
Par Prehoub Urprus
À Butembo, dans la province du Nord-Kivu, les enseignants n’en peuvent plus. Lassés d’attendre des promesses qui n’arrivent jamais, ils claquent la porte. Ce vendredi 2 mai 2025, les salles de classe resteront vides. Le SYECO -Syndicat des Enseignants du Congo- appelle à une grève sèche.
Réunis en urgence, ce jeudi, dans leurs locaux, les responsables du SYECO ont acté cette reprise du mouvement. Le motif ? Toujours le même : un Gouvernement sourd à leurs revendications.
Depuis janvier, les enseignants attendent une prime de 50.000 FC, jamais versée. Depuis 2024, ils espèrent la finalisation de leur identification à la Fonction publique, toujours en attente. Le SMIG, fixé à 14.500 FC par jour en février ? Pas encore appliqué. Quant à la suppression des zones salariales prévue dans le budget 2025, elle reste lettre morte.
"Trop, c’est trop", martèle Benito Kamate Mughaso, secrétaire permanent du SYECO/Butembo. "Les enseignants ont tranché : ils n’iront pas à l’école ce vendredi. Ce n’est pas une rumeur, c’est leur décision collective. Ils sont nombreux, et ils sont déterminés", a-t-il annoncé.
Le ton est donné. La colère est palpable. Pour rappel, ces mêmes enseignants avaient déjà boudé la rentrée scolaire en septembre dernier. Deux mois de grève, avant de reprendre sur la base de promesses gouvernementales. Promesses qui, aujourd’hui encore, restent suspendues.
Dans une ville où l’éducation reste l’un des rares espoirs pour les jeunes générations, le silence des salles de classe ce vendredi fera écho à un ras-le-bol devenu impossible à ignorer.