
Par Prehoub Urprus
Dans sa détermination à assainir la capitale et à prévenir les risques d’inondations, le Gouvernement provincial de Kinshasa a lancé, ce jeudi 08 mai 2025, une nouvelle opération de démolition des constructions illégales dans la commune de Ngaliema. Sous la supervision du ministre provincial des Infrastructures et Travaux Publics, Alain Tshilungu, et de son collègue de l’Environnement, Léon Mulumba, plusieurs maisons bâties sans autorisation ont été rasées sur l’avenue Mapenza, non loin de l’hôtel Malebo.
L'opération a commencé dès les premières heures de la matinée, avec l’utilisation d’engins lourds pour détruire les trois premières maisons érigées sur la rivière Mayi ya Ntaba. L'objectif est d'étendre cette opération à d’autres constructions illégales tout au long de l’avenue, jusqu’à Mont Fleuri. Ces démolitions témoignent de la fermeté du Gouvernement provincial face à des constructions qui, en plus d’être illégales, sont susceptibles de contribuer aux inondations récurrentes à Kinshasa.
Cette initiative fait suite à des mises en demeure envoyées aux propriétaires des constructions concernées dès novembre 2024. Cependant, ces derniers n’ayant pris aucune mesure pour régulariser leur situation, l’exécution de l’opération est devenue inévitable.
Pour Alain Tshilungu, la sécurité des citoyens et la protection des infrastructures de la ville passent par le respect des normes urbanistiques. "Il est de notre devoir de prévenir les inondations à Kinshasa. Cela passe par l’élimination des constructions anarchiques", a-t-il souligné. Le ministre a également lancé un appel à la population, les exhortant à éviter l’achat de terrains sur les berges des rivières ou sur les rails, afin de protéger les habitations et les routes de la ville.
Cette opération s’inscrit dans une série d'initiatives visant à mettre fin à l'urbanisation illégale à Kinshasa. Elle fait suite à d’autres actions similaires, notamment celles réalisées à Kintambo Magasin et au rond-point Kabambare, dans la commune de Barumbu. Bien que le chemin reste encore long, la détermination de l’hôtel de ville à lutter contre les constructions anarchiques semble plus forte que jamais.