RDC : le Gouvernement congolais déclare officiellement l’épidémie de choléra dans six provinces

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Des personnes dans un centre de traitement du choléra en RDC [photo d’illustration]
Des personnes dans un centre de traitement du choléra en RDC [photo d’illustration]

Par Prehoub Urprus

Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Dr Kamba Mulanda Samuel Roger, a officiellement déclaré l’épidémie de choléra en RDC -République démocratique du Congo-, ce 5 mai 2025. Cette annonce fait suite à une recrudescence inquiétante des cas dans plusieurs provinces du pays, notamment le Haut-Katanga, le Tanganyika, le Sud-Kivu, le Nord-Kivu, la Tshopo et le Kongo Central.

Depuis le début de l’année, plus de 18.000 cas ont été enregistrés à travers le territoire national, dont 364 décès. Avec un taux de létalité de 2 %, largement supérieur au seuil recommandé par l’OMS -Organisation mondiale de la santé-, la situation suscite une vive préoccupation dans le chef des autorités sanitaires.

La propagation rapide de la maladie s’explique par une conjonction de facteurs : la saison des pluies marquée par des inondations, les déplacements massifs de populations liés à l’instabilité dans l’Est, ainsi que les mouvements transfrontaliers vers et depuis l’Angola et la Zambie. Des cas ont également été confirmés par analyses biologiques dans plusieurs provinces grâce à l’appui de l’INRB -Institut national de recherche biomédicale-.

Face à cette crise sanitaire, le COUSP -Centre des opérations d’urgences de santé publique- a été activé en mode réponse de niveau 1. Le Gouvernement a lancé une riposte multisectorielle, mobilisant communautés locales, partenaires techniques et agences onusiennes pour contenir la propagation de la maladie et réduire la mortalité.

Le ministre appelle la population à adopter des mesures rigoureuses d’hygiène, notamment en ce qui concerne la manipulation des aliments, la consommation d’eau et les gestes de prévention individuelle. Il encourage toute personne présentant des signes de diarrhée aqueuse ou d’autres symptômes suspects à se rendre immédiatement dans un centre de santé.

En réaffirmant l’engagement des experts du ministère et des partenaires sur le terrain, le Gouvernement congolais entend briser la chaîne de transmission au plus vite, tout en appelant à la vigilance et à la responsabilité collective.

Jeudi 8 mai 2025 - 14:51