
Par Patrick Kitoko
Plus aucun jour ne passe sans qu'il y ait meurtre suspect à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Au moins cinq morts enregistrées en seulement 3 jours, dans ce coin de la République sous contrôle des rebelles du M23-AFC soutenus par l'Armée rwandaise.
Une période alarmante marquée par une montée meurtrière due à l'insécurité, occasionnant aussi plusieurs cas de vols dans plusieurs entités, dont Majengo, Mabanga Nord, Lac vert et Ndosho.
Selon la société civile locale, qui essaie de tracer un bilan provisoire de cette situation, le corps sans vie d'une femme attendant famille a été découvert à son domicile, la nuit du lundi 05 au mardi 06 mai, au quartier Lac vert, après que les bandits l'aient abattue devant le reste de sa famille. Le jour suivant, deux autres corps sans vie, dont l'un d'un taximan, ont été découverts à la frontière entre Nyiragongo et Goma. Ce 09 mai 2025, par justice populaire, un présumé voleur a été brûlé vif ; et un autre corps sans vie a été retrouvé à Majengo.
Les braquages, cambriolages et vols de véhicules se multiplient à Goma, plongeant la population dans une véritable psychose. Face à cette recrudescence de la violence, les habitants appellent à l'intensification des patrouilles et au renforcement des mesures de sécurité.
Selon Kinshasa, cette situation n'est autre que des crimes de guerre. Le VPM Shabani parle des actes qui constituent une violation flagrante du droit international.