
Par Patrick Kitoko
Le ministère de l'Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, en collaboration avec le PAM -Programme Alimentaire Mondial- ainsi que d'autres partenaires, a organisé, ce jeudi 15 mai 2025, à Kinshasa, un atelier du portage institutionnel de la Stratégie de l'alimentation scolaire en RDC -République démocratique du Congo-. Une activité qui a réuni des experts de différents horizons, à savoir, ceux de la Présidence de la République, de la Primature et des ministères impliqués dans l'élaboration dudit projet, ainsi que d'autres partenaires financiers et techniques, voire même des organismes internationaux. C'était pour favoriser un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes, de manière à aboutir à un consensus solide et efficace.
Menant le débat sur la Stratégie de l'alimentation scolaire en RDC, la ministre d'État, ministre de l'Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté a signifié que c'est un moyen de jeter les bases d’un programme structurant, au service de la réussite éducative, de la santé des enfants et du développement local, tout en précisant que «les cantines scolaires ne sont pas une option, elles sont une nécessité.»
“Moi je crois fermement au travail de l'équipe (...) nous sommes en train de réagir positivement deux fois. D'abord parce qu'on est en train de travailler en équipe de manière intergouvernementale et ça c'est un aspect important du travail que nous faisons ensemble, qui est absolument appréciable; et, en plus, nous sommes en train de mettre en place cette stratégie d'alimentation scolaire, qui est tellement importante pour nos enfants”, a laissé entendre Madame Raïssa Malu, avant d'ajouter : “C'est le moment de réintroduire l'école dans la communauté. Ne pas garder l'école comme un système à part, mais permettre que cette école puisse renforcer la cohésion sociale et aussi recréer les environnements qui soient favorables pour le développement intégral de la communauté. L'alimentation scolaire est vraiment un beau projet, une belle initiative à laquelle le Président de la République tient énormément.”
Avertie des difficultés qui peuvent subvenir pendant la mise en œuvre de ce projet, la ministre d'État rassure, mais appelle les uns et les autres à tenir le coup, pour une réussite totale qui, certes, prendra peut-être du temps.
“On n'aura pas un processus exact, on doit s'adapter aux conditions de chaque territoire, de manière à créer une réussite locale. Mais cela ne doit jamais nous décourager”, insiste Madame Raïssa Malu.
Soulignons que ce programme de cantines scolaires, qui sera financé par une combinaison de ressources à savoir, le budget national, les appuis extérieurs, les contributions communautaires et tant d'autres, d'inscrits dans le cadre des engagements pris par la RDC lors du sommet de la «School Meals Coalition», qui s'est tenu à Paris, en 2021, puis réaffirmés à Dakar en 2023 et en préparation du Sommet mondial de Fortaleza en 2025. Le 20 octobre 2023, lors du Conseil des ministres, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, avait souligné l'importance d'instaurer des cantines scolaires, pour améliorer la concentration et la réussite des élèves, dans le cadre des réformes éducatives en cours.
Elle vise, comme objectif général, à l'horizon 2035, de doter les élèves d'un repas scolaire nutritif, sûr, local et durable, pour garantir leur bien-être, leur réussite scolaire et leur épanouissement. La stratégie repose sur huit principes structurants dont: l'universalité progressive; l'approche multisectorielle; l'ancrage local; la nutrition sensible; la durabilité environnementale ; la participation communautaire ; l'équité et l'inclusion ainsi que l'innovation et la digitalisation.
Signalons qu'un cadre de partenariat est prévu avec les bailleurs, ONG, agences onusiennes et secteur privé, pour appuyer la mise en œuvre, notamment dans les premières phases, au courant des années scolaires 2025-2026 et 2026-2027.