Retombées du manque d'abattoir approprié à Bandundu : 60 % des bêtes abattues échappent au contrôle du service urbain de pêche et élevage

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Par Gloire Balolage 

Près de 60 % des bêtes abattues à Bandundu, chef-lieu de la province du Kwilu, ne sont pas soumises au contrôle sanitaire vétérinaire, a révélé l’inspection urbaine de pêche et élevage. Cette situation fait planer un risque important sur la santé publique dans cette ville du sud-ouest de la RDC -République démocratique du Congo-.

«60 % de bêtes abattues dans la ville de Bandundu échappent au contrôle du service urbain de pêche et élevage, à cause du manque d’un abattoir approprié», a déclaré Alain Malengila, inspecteur urbain de pêche et élevage, au cours d’un entretien avec la presse locale.

Selon lui, cette situation expose les habitants à consommer de viandes impropres à la consommation. «Il est reconnu aujourd’hui dans le monde que 60 à 70 % des pathologies humaines sont d’origine animale», a-t-il alerté, soulignant le rôle crucial des services vétérinaires dans la prévention des zoonoses.

L’inspecteur a appelé les opérateurs du secteur, notamment les bouchers et abatteurs, à faire preuve de responsabilité, en soumettant systématiquement leurs bêtes au contrôle vétérinaire avant l’abattage. Il a également dénoncé la vente clandestine de viandes potentiellement infectées, souvent menée en dehors de toute réglementation.

En guise de solution durable, celui-ci plaide pour la construction d’un abattoir moderne, ainsi que d’un pavillon d’achat et de vente de poissons et de viande. Cette infrastructure permettrait de mieux encadrer la chaîne de distribution des produits d’origine animale et de garantir la sécurité alimentaire des consommateurs.

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Mercredi 21 mai 2025 - 09:01