Tshopo : le choléra s’étend dangereusement à Kisangani avec plus de 1600 cas recensés depuis avril 2025

Par Prehoub Urprus

L’épidémie de choléra gagne du terrain dans la province de la Tshopo. Déclarée en avril dernier, elle s’étend aujourd’hui à un rythme alarmant, touchant plusieurs localités et menaçant des milliers de vies. Le dernier bilan communiqué par la DPS -Division provinciale de la Santé- fait état de 1.639 cas confirmés et 134 décès à Kisangani, épicentre de la crise.

Dix zones de santé sur les vingt-trois que compte la province sont désormais affectées. Face à cette situation, les autorités sanitaires se mobilisent, mais les défis sont multiples.

"Plus de 3,5 tonnes de médicaments et de matériels sont déjà arrivées à Kisangani grâce à nos partenaires", indique John Mondele, chargé de communication à la DPS. Un appui logistique indispensable, mais encore insuffisant.

Car, sur le terrain, les contraintes logistiques persistent, le personnel qualifié manque et la communication avec les populations reste trop limitée. Autant d’obstacles qui freinent une riposte efficace.

Consciente des limites de l’intervention institutionnelle, la DPS appelle à une mobilisation générale.

"Il faut une implication collective de la population si l’on veut stopper cette épidémie", plaide Mondele, soulignant que la prévention commence par les gestes simples du quotidien.

Les autorités sanitaires rappellent, en effet, les mesures d’hygiène essentielles : traiter et consommer de l’eau potable, maintenir son environnement propre, bien cuire les aliments, se laver régulièrement les mains avec du savon, éviter la manipulation des corps sans protection, et nettoyer soigneusement légumes et fruits avant toute consommation.