RDC : le Service National métamorphose Kaniama Kasese en bastion de production agricole et de transformation sociale

Par Prehoub Urprus

À Kaniama Kasese, vaste domaine agricole niché au cœur du Haut-Lomami, les épis de maïs tombent les uns après les autres, depuis mars dernier. Encadrés par le Service national, les ouvriers s’activent sans relâche dans les champs dorés de cette ferme d’État. Ce 19 juin 2025, les entrepôts affichent complet. Et pourtant, la moisson continue.

Sous la supervision directe du Lieutenant-général Jean-Pierre Kasongo Kabwik, commandant du Service National, chaque sac de maïs récolté raconte une histoire de redressement, de rigueur et de patriotisme. Les chiffres impressionnent : plusieurs tonnes déjà engrangées, une production qui dépasse les attentes et une ambition claire, celle de nourrir la Nation.

Mais au-delà de l’abondance des récoltes, c’est un modèle de transformation sociale qui se déploie à Kaniama Kasese. Des jeunes autrefois livrés à eux-mêmes, issus notamment des milieux urbains violents, y trouvent une seconde chance. Leurs visages désormais marqués par l’effort et la discipline, ces anciens "Kuluna" sont devenus des bâtisseurs de l’avenir.

"Le Service national abat un travail remarquable, pour aider la population", témoigne l’un d’eux. "Merci au Président Félix Tshisekedi, pour avoir relancé cette initiative qui change nos vies."

Pour ces jeunes réinsérés, l’agriculture n’est pas un simple labeur. C’est une voie d’honneur. Menuiserie, maçonnerie, machinisme agricole : à Kaniama Kasese, on récolte bien plus que du maïs ; on sème l’autonomie, on cultive la citoyenneté.

"Hier, je ne faisais rien. Aujourd’hui, je suis devenu maître-menuisier. Je contribue à nourrir mon pays et même à exporter", affirme un autre ex- Kuluna devenu bâtisseur.

À chaque nouvelle benne déversée, à chaque drapeau hissé sur les collines de maïs, le message est clair : la RDC peut nourrir sa population par ses propres mains. Kaniama Kasese, bien plus qu’un site agricole, incarne un espoir : celui d’un Congo capable de produire, de transformer et de se relever par le travail.