Walungu : l’Armée congolaise dénonce l’exécution sommaire de 17 civils à Munzinze par la coalition RDF/AFC/M23

Par la Rédaction 

Un nouveau massacre de civils a été signalé, dimanche soir, dans l'est de la RDC -République démocratique du Congo-. Selon un communiqué rendu public, ce lundi, par les FARDC -Forces Armées de la République démocratique du Congo-, 17 civils ont été exécutés sommairement par la coalition RDF/AFC/M23, dans le village de Munzinze, situé en chefferie de Ngweshe, territoire de Walungu, dans la province du Sud-Kivu.

L’incident s’est produit aux alentours de 18h30', d’après le rapport des FARDC. En plus des victimes, plusieurs habitations ont été incendiées, forçant les habitants à fuir et à chercher refuge auprès des positions militaires les plus proches.

L’Armée congolaise affirme que la population de Munzinze a été prise pour cible par les assaillants, qui l'accusent de collaborer avec les forces loyalistes congolaises ainsi qu’avec les groupes d’autodéfense Wazalendo. Cette attaque ferait suite, selon les FARDC, à des revers militaires importants subis par la coalition RDF/AFC/M23 dans la région, au cours de récentes offensives contre les positions loyalistes.

Dans son communiqué, l’Armée congolaise condamne fermement cet acte qualifié de "énième pogrom" contre des civils innocents. Elle appelle, par ailleurs, la population à faire preuve de vigilance.

Cet événement s’inscrit dans un contexte de recrudescence des violences dans les provinces de l’Est congolais, où les affrontements entre les FARDC, les groupes armés locaux et les rebelles soutenus de l’extérieur continuent de faire de nombreuses victimes, en grande majorité civiles.

Les autorités congolaises ont à plusieurs reprises dénoncé l’implication du Rwanda à travers son Armée (RDF) dans les actions de la rébellion du M23, alors que les négociations sont en cours entre le Kigali et Kinshasa, à travers la médiation des États-Unis et le Qatar, afin de trouver une solution.