![Un port au lac Albert en Ituri [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-06/IMG-20250624-WA0053.jpg?itok=_OyE4Xtx)
Par Denise Kyalwahi
A l’occasion de la 58ème Journée nationale du poisson, célébrée ce mardi 24 juin, la division provinciale de pêche et élevage de l’Ituri a invité les pêcheurs à des activités halieutiques responsables sur le lac Albert, une ressource vitale pour la région.
Dans un communiqué rendu public ce mardi, la division a rappelé avec fermeté l’interdiction de pêcher, de naviguer ou de construire des habitations dans les zones de frayères, des espaces essentiels à la reproduction des espèces aquatiques. L’objectif est clair : protéger l’environnement et la biodiversité unique du lac Albert.
Le service public insiste également sur le strict respect des périodes de fermeture et d’ouverture du lac, conçues pour permettre la reconstitution des stocks de poissons. Concrètement, la pêche est interdite du 1er avril au 30 juin et du 1er octobre au 31 décembre, tandis qu’elle est autorisée du 1er janvier au 31 mars et du 1er juillet au 30 septembre. Cette mesure pourra aider à réglementer la pêche en RDC et à augmenter la productivité.
Enfin, la division de pêche et élevage de l’Ituri appelle tous les acteurs du secteur à se conformer aux réglementations en vigueur et à se munir d’un permis de pêche délivré par les autorités compétentes. Ces mesures visent à garantir une exploitation durable des ressources halieutiques du lac Albert, au bénéfice des générations actuelles et futures.
Pour rappel, la Journée nationale du poisson en RDC, instaurée depuis 1967, vise à valoriser les acteurs de la filière pêche et aquaculture, sensibiliser à la protection des ressources halieutiques et promouvoir les produits locaux.
En 2025, la 58e édition a eu lieu dans la province du Kongo Central (Matadi, Luozi, Inga) sous le thème : «Les poissons, denrée stratégique pour le développement économique de la RDC».
La pêche en RDC reste, cependant, confrontée à des défis majeurs : insécurité, tracasseries, surexploitation des ressources, absence de réglementation stricte, et manque d’infrastructures adaptées pour les pêcheurs.
De l’autre côté, l’ONPA -Office National de Pêche et Aquatique- a présenté un tableau sombre de l’existence de cette structure travaillant aux côtés du gouvernement.
“Depuis sa création, il y a deux ans, l’Office national de pêche et aquaculture est délaissé. Sans bureaux, sans frais de fonctionnement ni primes pour le comité de gestion… L’ONPA n’existe réellement que sur papier”, confie-t-on.
Pour sa part, le gouvernement souligne l’importance de développer la pisciculture comme voie d’autosuffisance alimentaire et de souveraineté nationale, compte tenu des immenses potentialités aquatiques du pays.
Le Président Félix Antoine Tshisekedi a également souligné que ce secteur peut résoudre les problèmes alimentaires de la RDC, en visitant des infrastructures de pêche et en lançant des coopératives d’encadrement des pêcheurs.
La Journée nationale du poisson en RDC est un moment clé pour renforcer la filière pêche, soutenir les pêcheurs, promouvoir la sécurité alimentaire et encourager le développement économique autour des ressources halieutiques, tout en appelant à une meilleure gestion durable des ressources.