![Un gorille de montagne et une buffle du Parc National des Virunga [photo d’illustration]](/sites/default/files/styles/media_interne_1280x720/public/2025-06/IMG-20250624-WA0041.jpg?itok=1zcvIyZE)
Par Prehoub Urprus
Dans la zone agricole de Ruvumu, à l’est du groupement Kisigari, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, les agriculteurs vivent, depuis le début du mois de juin 2025, sous la menace constante des animaux sauvages. Des troupeaux de buffles et même des gorilles ont quitté les profondeurs du Parc national des Virunga, secteur de Mikeno, pour envahir les cultures, causant d’énormes pertes aux populations locales.
Ce sont surtout les champs de maïs et de sorgho qui paient le prix de cette incursion inattendue. Les villageois pointent du doigt l’absence de la barrière électrique, autrefois installée pour délimiter le parc et contenir la faune, mais détruite lors des affrontements armés entre 2022 et 2023. Depuis, aucune réparation n’a été effectuée, et la frontière entre monde sauvage et terres cultivées semble désormais abolie.
"Les buffles sont là chaque matin, ils détruisent tout. Cette fois, je crains qu’on ne récolte rien", s’alarme un habitant de Ruvumu, qui évoque des dégâts étendus entre Runyoni, Bugina et Ruvumu, trois zones clés de culture dans le secteur.
Face à cette situation qui s’aggrave, les agriculteurs appellent l’ICNN -Institut Congolais pour la Conservation de la Nature- à réagir d’urgence. Leur requête est simple : restaurer les dispositifs de protection entre le parc et les zones habitées.