Maï-Ndombe : cinq combattants Mobondo se rendent aux FARDC à Kwamouth et dénoncent les manipulations de leurs chefs

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Cinq combattants Mobondo dont une femme, se sont rendus aux FARDC à Kwamouth
Cinq combattants Mobondo dont une femme, se sont rendus aux FARDC à Kwamouth

Par Prehoub Urprus

Un pas de plus vers l’apaisement dans le Maï-Ndombe. Cinq combattants Mobondo, dont une femme, ont volontairement quitté la brousse pour se rendre, mardi, aux FARDC -Forces Armées de la République démocratique du Congo- à Kwamouth, épicentre des affrontements dans le territoire éponyme. Cette reddition s’inscrit dans le cadre des opérations "Ngemba", en cours sur l’axe stratégique Bagata–Kwamouth.

Selon les autorités militaires, cette reddition est le fruit d’une intensification des opérations de traque contre les groupes armés dans la région. La campagne "Ngemba", lancée pour sécuriser les zones sous l'emprise des milices, semble produire ses premiers effets tangibles. Le porte-parole des opérations, le Capitaine Antony Mualushayi, salue ce geste et appelle d'autres combattants à suivre le même chemin.

"Ceux qui continuent à suivre ces leaders qui les exploitent et les envoient au feu gratuitement doivent comprendre qu’ils sont manipulés. La porte est encore ouverte", a-t-il insisté.

Fatigués par des mois d’errance et déçus par leurs dirigeants, les cinq ex-combattants ont livré des témoignages marquants. L’un d’eux a dénoncé les manipulations subies et exprimé son désir de "revenir à une vie normale", loin de la violence et des promesses creuses.

Des sources militaires indiquent, par ailleurs, que d'autres combattants seraient retranchés dans des fermes au village de Menko et envisageraient également de déposer les armes.

Les ex-combattants seront intégrés dans le programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). L’Armée promet un accompagnement sécurisé, incluant leur désarmement, leur cantonnement dans des centres spécialisés et leur orientation vers des activités civiles.

Cette évolution laisse entrevoir un début de désescalade dans un conflit qui, depuis plusieurs mois, secoue l’ouest du pays et déstabilise les populations locales.

Mercredi 9 juillet 2025 - 11:46